La nouvelle plutôt positive selon laquelle la croissance pourrait s’élever à 0,4% en France au quatrième trimestre n’a pas suffi à enthousiasmer un marché en dérive latérale persistante. Ce, d’autant que des membres de la Fed annoncent que la question du tapering (réduction des injections de liquidités) devrait être à l’ordre des discussions à l’occasion de la réunion de décembre. Cette hypothèse qui nous semble très probable depuis la sortie des bons chiffres économiques américains ces derniers jours tend en effet à freiner le marché, sans qu’il y ait matière à s’alarmer outre mesure, puisque les taux à 10 ans restent assez stables dans la région des 2,77 %.
Malgré une tentative timide la veille, le CAC 40 ne parvient pas à réintégrer le canal de tendance ascendant de court terme dans lequel il évoluait depuis le 24 juin. L’indice forme un chandelier assez négatif qui confirme sur un plan graphique la prédominance d’un bandeau de transactions latéral assez étroit, entre 4230 et 4310 points.
Au niveau du graphique à long terme, il convient d’observer que le RSI à 10 semaines ne parvient pas à s’affranchir de la zone de sur-achat à 70 %, mais qu’il n’y a pas de signal négatif significatif aussi longtemps que la zone des 4170 n’est pas menacée.
Le Dow Jones cède modestement -0,21% à 15.750, le Nasdaq reste stable à 3919, et le S&P 500 confirme la résistance liée à un ratio de Fibonacci à 1772 en lâchant un léger 0,24% à 1764 points.
L’élément le plus marquant du jour est sans doute le repli de plus de 2 % à 92,94 dollars le baril sur le brut américain. Dans la mouvance des négociations en cours avec l’Iran, le pétrole paraît bien engagé pour s’effriter vers la zone des 90 dollars, et peut-être moins, limitant ainsi les risques de tensions inflationnistes. En revanche, le consommateur américain profitera de prix à la pompe bénins, de nature à plus acheter dans le commerce, et pousser très favorablement une consommation américaine record en fin d’année.
Autant dire, pour le moment, qu’il est sans doute judicieux de profiter des accès de faiblesse vers 4230 pour envisager quelques achats, et peut-être alléger, dans une optique de court terme à l’approche des 4310 points.