Les regards restent focalisés sur l’intervention de Janet Yellen jeudi devant la Commission bancaire du Sénat en espérant déceler si la réduction des injections de liquidités à raison de 85 milliards de dollars par mois est à prévoir pour décembre, pour janvier, et peut-être même, pour certains au mois de mars. Cela semble entretenir une certaine incertitude qui dans le fond n’est pas particulièrement intéressante, d’autant que les statistiques économiques relatives aux prochaines semaines et à la capacité de l’économie américaine à se développer peut-être plus rapidement que prévu pourraient être décisives.
Le CAC 40 s’est saisi de ce climat incertain pour tenter d’enclencher un mouvement de consolidation négatif, mais pour le moment le test des 4205 indique un support intéressant avant de céder éventuellement jusqu’au seuil clé des 4170 points. L’indice parisien qui s’est installé dans un bandeau de transaction parfaitement latéral depuis plus de trois semaines termine sur un chandelier assez positif, au-dessus des 4230 points après la déclaration de Peter Praet, un membre de la BCE, selon qui celle-ci pourrait mettre en place un taux négatif pour la prise en pension des excédents bancaires et acheter directement des actifs aux banques si nécessaire.
Les indices américains qui avaient débuté la séance sur une note négative inscrivent cette fois à l’unisson de nouveaux records historiques à la veille de l’intervention de la Fed dans un contexte plutôt positif. Il faut dire que le passage de l’euro au-delà de 1,3450 dollar, à notre avis un peu surfait, témoigne en effet d’une perspective extrêmement accommodante de la part de la Fed. Le Dow Jones gagne 0,45% à 15.821, le Nasdaq 1,17 % à 3965, et le S&P 500 progresse de 0,81% à 1782, pour toucher un plus haut historique en séance et en clôture. La voie pourrait du coup s’ouvrir vers une zone entre 1790 et 1800, puis en cas de franchissement vers un objectif potentiel de l’ordre de 1850 points pour la fin de l’année.
Il est clair, au regard des résultats souvent médiocres des entreprises en Europe que l’ambiance n’est pas aussi enthousiasmante de ce côté de l’Atlantique, et cela plaide pour une poursuite du mouvement entre 4230 et 4310, avec une certaine propension des traders à pousser vers un infléchissement baissier vers la zone des 4170, jusqu’ici régulièrement enrayé par l’excellent comportement des indices américains.
Nous n’excluons pas une tentative de consolidation éventuelle limitée vers la zone des 4170 si les indices américains cessent de pousser à la hausse, mais continuons d’envisager ces petits accès de faiblesse éventuels comme des opportunités intéressantes d’accumuler tranquillement des positions, en vue d’un objectif possible de l’ordre de 4420 à 4510 points vers la fin de l’année.