La FED dans le doute, les marchés vont suivre

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Entre des mises en chantier légèrement inférieures aux attentes aux États-Unis en janvier et des permis de construire au plus haut depuis quatre ans et demi, le marché tend à faire une pause généralisée au lendemain d’un début de semaine marqué par une euphorie peut-être un peu brutale. Mais l’événement central du jour, non connu au moment de la clôture des marchés européens, en revient aux minutes de la réunion de janvier de la Réserve Fédérale et des doutes qui en émanent, non pas dans le sens de remonter prochainement les taux d’intérêt, mais de s’interroger sur le bien-fondé et la pertinence de rachats de dettes à hauteur de 85 milliards de dollars par mois.
Le CAC 40 est revenu clôturer sur le support des 3710, sur un chandelier de séance mitigé typique d’une consolidation qui n’a rien de très surprenant compte tenu du contexte économique bien morose en Europe, mais on peut redouter que le mouvement négatif ne s’amplifie et n’efface l’euphorie de la veille dans le sillage d’indices américains qui s’adaptent aux doutes de la banque centrale américaine.
Aux États-Unis, après une séance en baisse modérée, les indices ont rapidement accéléré le mouvement de recul, et surtout le S&P 500 renonce au franchissement positif des 1520, pour terminer en recul raisonnable de -1,24 % à 1512 points. Pour sa part, le Dow Jones cède -0,77 % à 13.927, et le Nasdaq sous performe, ce qui n’est jamais très positif, en refluant de -1,53 % à 3164 points.
l’Europe risque d’être impactée par ce qui s’est passé aux États-Unis, et nous ne serions pas surpris de voir le CAC 40 restituer l’intégralité de la hausse du début de semaine, même si les indices américains, toujours plus résilient préservent à peu près leurs niveaux actuels. Il est en effet symptomatique de constater que l’euro casse le support des 1,33 dollar, et même si cela est positif pour la compétitivité en Europe, les marchés ne seront guère favorables à une baisse de la monnaie unique.
L’élément le plus important, que la Fed ne dit pas, c’est qu’elle juge probablement inconfortable une hausse supplémentaire importante d’un marché devenu trop complaisant, et qu’au niveau actuel, auquel s’ajoute un immobilier en récupération, l’effet création de richesse a probablement atteint un niveau adéquate, qu’il n’est pas souhaitable à court terme d’amplifier, tout simplement parce que des effets de bulles plus difficilement contrôlables par la suite pourraient alors s’ensuivre.
Il n’y a rien de particulièrement inquiétant quant à la posture ultra-accommodante de la FED pendant encore de très nombreux mois, mais il convient certainement de tenir compte du message évoqué plus haut, et d’anticiper, pour au moins quelques temps, un marché plutôt voué à osciller dans des zones de transactions voisines des niveaux récents.
Au niveau du CAC 40, cela risque de conforter une évolution entre 3600, et peut-être même 3540 pour les plus bas, et l’impossibilité, au moins à court terme, de déborder la zone des 3710 à 3740, au mieux 3790 points.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 29 avril 2024 Performance Indicateurs
8065,15 (+0,29%)€ à 1 mois :  -1,46% Volume moyen 20 jours : 2,8 M
à 4 mois : 6,35% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 16,63% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 9,56%

Consensus »


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