Au lendemain de la décision de la Fed de ne pas freiner son programme mensuel de rachats d’actif au motif d’une économie trop anémique, les indicateurs avancés ressortent à 0,7 % au lieu d’0,6 % attendus, et l’indice d’activité de la Fed de Philadelphie atteint son plus haut niveau depuis mars 2011. Il est sans doute exact que la hausse récente des taux longs jusqu’à 3% et son poids sur les crédits hypothécaires explique des chiffres un peu décevants au niveau des mises en chantiers, et que le marché de l’emploi américain reste loin d’atteindre les 6,5% visés par la FED, mais les chiffres du jour pointent vers une accélération économique probable pour la fin de l’année.
Si cette hypothèse s’avère exacte, le ralentissement du programme de rachats d’actifs ne sera sans doute que différé à la prochaine réunion de la Fed d’octobre, surtout si le sujet crucial du relèvement du plafond de la dette a fini par trouver une solution au sein du Congrès.
En réaction à la posture ultra-accommodante de Ben Bernanke la veille, l’euro déborde une résistance clé à 1,34 USD et s’engage vers les 1,37 USD, l’or rebondit mais il lui faudrait passer le cap des 1400 USD l’once pour espérer un authentique retournement haussier, et le CAC 40 enjambe sur un gap le seuil crucial des 4170 points . L’indice parisien termine la séance sur un chandelier mitigé dans un volume un peu léger au regard de l’importance du signal graphique que nous avons explicité dans notre étude de la veille mais ne le remet pas en cause.
Pour leur part, les indices américains qui avaient largement salué la nouvelle se limitent à une séance de consolidation sans grand relief. Sur des taux longssous légère tension à 2,76% à 10 ans, le Dow Jones cède -0,25% à 15.637, le Nasdaq progresse encore de 0,14% à 3789, et le S&P 500 confirme de 12 points le franchissement du précédent record établi à 1710, en lâchant -0,20% à 1723 points.
A moins d’observer une forte remontée des taux à 10 ans qui refléterait une perte de crédibilité de la banque centrale américaine, il y a tout lieu de croire que le seuil clé des 4170 se sera transformé en support, que la tendance favorable va continuer de prévaloir, mais qu’en l’absence de statistiques intéressantes à l’occasion de la séance des quatre sorcières, échéance des contrats trimestriels, l’indice risque de marquer le pas temporairement sous 4230 points.