Après des chiffres d’activité ISM qui avaient surpris positivement la semaine dernière, les chiffres robustes de croissance du PIB américain au troisième trimestre, même s’ils méritent d’être nuancés du fait d’une hausse des stocks, sont relayés à leur tour par des créations d’emplois deux fois supérieurs aux attentes, à 204.000 en octobre. Et les revenus des ménages augmentent de 0,5% alors que les prix du pétrole baissent…
Voilà qui laisse perplexe sur les conséquences présupposées du shut-down, et laisse surtout entrevoir une formidable saison commerciale américaine pour la consommation à l’occasion de thanksgiving et des fêtes de fin d’année.
Bien sûr, ces surprises positives suggèrent que la Fed ne sera probablement plus très longtemps dans la nécessité d’injecter 85 milliards de dollars par mois dans le système financier, et cela induit une hausse sensible de 2,60 à 2,75 % des taux à 10 ans. L’important sera de veiller à ce qu’ils ne débordent pas rapidement les plus hauts connus cette année dans la zone des 3 %, mais à juste titre le climat très positif qui se dégage de l’économie américaine pousse les indices à nouveau à la hausse, permettant de limiter l’humeur bien négative qui prévaut de ce côté de l’Atlantique.
Il faut dire que la dégradation par Standard & Poor’s de la note de crédit de la France de AA+ à AA, en passant la perspective de négative à stable, bien qu’elle ne suscite pas la moindre réaction au niveau des obligations, n’a pas manqué de stigmatiser une situation fiscale et budgétaire française peu acceptable. L’indice parisien, tiré par ses homologues américains termine néanmoins la séance proche de ses plus hauts sur un bon chandelier symétrique à celui de la veille, pour revenir se caler juste sous un support ascendant converti en résistance à 4370, dont la reconquête impliquera un probable retour vers la zone des 4310 points.
Les indices américains qui avaient dévissé la veille saluent les bonnes nouvelles économiques, et reviennent au contact de leur récent plus haut. Le Dow Jones gagne 1,08% à 15762, le Nasdaq 1,60% à 3919, et le S&P500 1,37% à 1771 points.
Sous réserve qu’il n’y ait pas un emballement des taux longs, les différents éléments évoqués plus haut militent pour un marché encore soutenu ces prochaines semaines, particulièrement aux États-Unis.
Au niveau européen, l’avantage de la puissance de l’économie américaine associée à la décision surprise de la banque centrale européenne de baisser ses taux, est d’affaiblir l’euro en deçà des 1,3450 dollar. La voie s’ouvre vers 1,31 dollar, et cela devrait soulager les perspectives de bénéfices pour les entreprises d’envergure mondiale cotées en Europe..
Autant dire dans ces conditions que nous ne croyons guère à une correction sensible, et envisageons un peu de progression supplémentaire d’ici à la fin de l’année. A priori, les replis vers 4230, a fortiori 4170 restent attrayants, et comme envisagé depuis de nombreux mois, nous n’écartons pas l’hypothèse d’un retour du S&P 500 vers 1800 pour la fin de l’année, et environ 4420 à 4440 sur le CAC 40.
CAC (PXI) | ||
Principaux indicateurs | ||
Cours au Le 8 mai 2024 | Performance | Indicateurs |
8313,41 (+0,69%)€ | à 1 mois : 0,86% | Volume moyen 20 jours : 2,7 M |
à 4 mois : 7,97% | Résistances : 8140 / 8230 / 8470 | |
à 6 mois : 15,16% | Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215 | |
à 1 an : 9,19% |
Consensus »