En l’absence de marchés anglo-saxons fermés pour la commémoration de leurs vétérans, les volumes sont comme toujours étriqués, mais cela n’empêche pas le marché de célébrer une relative continuité dans la marche de l’Europe. Le succès du Front National n’aura que peu d’impact sur les décisions législatives prises par le Parlement tandis que l’appui des électeurs en faveur du parti de Matteo Renzi en Italie et d’Angela Merkel en Allemagne sont bien perçus, tout comme la victoire sans conteste de Petro Porochenko en Ukraine.
Dans le sillage de ses homologues européens, le CAC 40 forme sur la séance un chandelier de la meilleure facture, avec une clôture au plus haut, clairement installée en sortie de congestion au-dessus du précédent record établi à 4515 points.
À moins d’une improbable réaction négative sur les indices américains mardi, la voie paraît clairement ouverte pour pointer vers un seuil majeur de l’ordre de 4560 points dans la perspective d’une intervention ultra accommodante de la part de la BCE le 5 juin.
Il ne faut pas oublier en effet que le S&P 500 a clôturé à son plus haut historique vendredi, et que sous réserve de passer un cap devenu moins difficile à 1906, il devrait lui être possible de pointer désormais vers la zone de 1940 points. Moins sensible à ce qui s’est passé en Europe, le marché américain pourrait être agréablement impressionné par l’évolution de la situation en Ukraine, et l’on voit mal, dans ces conditions, pour quel motif une correction trouverait un catalyseur de développement…
Dans ce contexte, tout repli vers la zone des 4500, a fortiori 4470 ou un peu au-dessus se sera probablement convertie en une excellente occasion de reprendre position.