Le livre beige de la Fed fait état d’une profusion d’indices positifs à l’endroit de l’économie américaine en général, notamment d’une hausse dans le transport de marchandises, et l’enquête ADP relative aux créations d’emplois dans le privé en novembre annonce 215 000 emplois créés en novembre dans le privé au lieu de 160 000 attendus. Deux jours avant le chiffre du mois en termes de chômage pour le mois de novembre, cela suscite cette fois sur les taux à 10 ans une réaction haussière de 2,78 à 2,85 % dans l’idée que la Réserve fédérale pourrait annoncer dès sa réunion du 18 décembre une réduction progressive de ses injections de liquidités. Évidemment cela pèse sur le marché américain qui s’effrite modestement à la veille de la réunion de politique monétaire de la BCE et d’une nouvelle estimation pour la croissance du PIB du troisième trimestre aux États-Unis.
Dans le sillage d’un chandelier très négatif la veille, le CAC 40 n’a pas manqué de prolonger le mouvement baissier, mais l’indice termine cette fois sur un chandelier de meilleure facture, avec une mèche au-dessus du plus bas établi à 4120 points. Le volume traduit néanmoins un allègement assez important alors que la France continue de tirer la croissance européenne à la baisse, à l’image du PMI Markit des services à 48, bien en deçà des 50, en grand écart par rapport à une Allemagne au-delà de 55, et au plus haut des 10 derniers mois.
Le Dow Jones cède -0,15% à 15.890, le Nasdaq gagne 0,02% à 4038, et le S&P 500 cède -0,12% à 1793 points après une incursion jusqu’à 1780 au plus bas de séance.
Le marché ayant bien purgé depuis deux jours, une nouvelle positive indiquant une réelle volonté de stimuler l’économie par la banque centrale en Europe pourrait impliquer un rebond au moins technique jeudi, qui exigera toutefois dans un premier temps de reconquérir les 4170 pour être pérenne. Le RSI déjà proche des 46 % plaide en ce sens si la tendance de fond doit rester positive et confirmée par un maintien au-dessus du seuil critique à 4080 points.
Bien qu’il soit difficile pour la BCE de gérer une Europe de plus en plus disparate, il semble légitime d’en attendre une position toujours très accommodante, et en ce sens il paraît judicieux de profiter de la faiblesse du moment pour commencer à renforcer quelques positions que l’on pourra envisager d’alléger en partie sur retour vers 4230 points.