L’Italie s’enfonce dans une récession plus sévère que prévue avec un PIB en baisse de -0,7 % au dernier trimestre, l’Allemagne se trouve confrontée à une production industrielle inférieure aux attentes en baisse de 1,7 % au lieu des 1 % attendus, mais le marché n’en n’a cure, et la hausse se poursuit au sein du canal ascendant de court terme, sans même donner lieu à une petite consolidation intermédiaire envisageable vers 3410 points. Il faut y voir la désertion des vendeurs à découvert, et le signe d’une tendance haussière affirmée, liée à des rachats de positions short, mais propice à une grande certaine volatilité en raison d’un volume un peu étroit, qui facilite paradoxalement les mouvements d’amplitude.
Le CAC 40 dont on pouvait anticiper quelques velléités de consolidation vers la zone des 3410 s’en affranchit sans difficulté, en harmonie avec le franchissement des 1400 points sur le S&P 500. Le chandelier de séance est positif, le seuil des 3410 devrait se convertir en un support intéressant, et rien ne semble devoir s’opposer à une poursuite du mouvement vers une première résistance intermédiaire à 3480, et peut-être ces prochains jours, vers un test de la résistance oblique descendante de très long terme actuellement située vers 3580 à 3600 points, sachant que le S&P 500 approche de son point culminant annuel à 1422 points.
Les demandes de crédit se sont bien ressaisies de 17 milliards de dollars aux États-Unis en mai, et cela est assez engageant pour le soutien de l’activité économique américaine. Le Dow Jones progresse de 0,39% à 13169, le Nasdaq de 0,87 % à 3016, et le S&P 500 gagne 0,51 % à 1401 points.
Le comportement haussier des marchés des derniers jours, en pleine récession européenne accompagné d’un fort rebond du secteur financier, témoigne de la sous-valorisation que l’aversion au risque aura provoqué sur les valeurs cotées en Europe. Cela devrait a priori éviter de forts replis de consolidation dans la mesure où le rattrapage n’a rien d’aberrant sur un plan micro-économique et fondamental. Le franchissement des 3410 est peut-être un peu hâtif, mais il pourrait devenir support, et sinon la zone des 3360 serait un point d’entrée attrayant dans l’hypothèse d’un mouvement de repli un peu plus appuyé mais non garanti à court terme…