Tandis que l’indice IFO du climat des affaires progresse encore modestement en Allemagne, la confiance des consommateurs américains recule en septembre de 81,8 à 79,7 pour le quatrième mois consécutif. La hausse rapide des taux longs et hypothécaires qui commence à ralentir la progression de l’immobilier y est sans doute pour quelque chose, mais le marché ne montre pas encore de disposition à enclencher une importante correction alors que les taux longs se détendent légèrement sous l’action des banques centrales. C’est dans ce type de séance présumée à risque que l’on peut apprécier la force relative du marché et sa propension à s’affaiblir.
Le Cac 40 présente pour le moment une bonne capacité à se ressaisir sur la base du seuil crucial des 4170 dont nous avions pu souligner l’importance la semaine passée, au moment où la Fed avait décidé de ne pas modifier sa politique d’injection de liquidités. L’indice termine la séance sur un chandelier assez favorable sans pour autant enrayer une amorce graphique de consolidation, et il paraît difficile, tant qu’un accord n’aura pas été conclu sur le relèvement du plafond de la dette américaine qui sera atteint le 15 octobre, de prévoir le franchissement d’une résistance intermédiaire à 4240 points.
Malgré une tentative de reprise technique en cours de séance, les indices américains clôturent proches de leur plus bas. Le Dow Jones cède -0,43 % à 15 335, le Nasdaq progresse de 0,07 % à 3768, et le S&P 500 complète un pull-back à la zone de rupture haussière des 1710 qui avait marqué un signal technique graphique positif la semaine dernière en touchant 1708 avant de refluer de -0,26 % à 1697, avec une marge encore relativement confortable au-dessus d’une zone de soutien important entre 1680 et 1687 points.
Il est intéressant de constater la modération de la consolidation face à la tension sur le rehaussement du plafond de la dette américaine et aux incertitudes sur le ralentissement du QE3 associés à un marché jugé un peu cher en termes de bénéfices estimés. Certains évoqueront une grande complaisance, mais l’examen des niveaux d’optimisme ne permet pas pour autant d’évoquer un niveau d’euphorie de nature à envisager un recul très important.
Dans une optique de court terme, cela ne devrait pas empêcher d’envisager quelques prises de bénéfices à l’abord des 4230-4240 en cas de reprise, et de modestes prises de positions vers 4170, ou en cas de rupture, de préférence vers 4125 points, mais c’est un seuil qu’on reverra peut-être pas.