Il ressort des minutes de la dernière réunion de la Fed en fin avril que la question relative à la hausse des taux fait l’objet d’un débat essentiellement tourné vers les différentes méthodes pour réduire son bilan et qu’il faut s’attendre à une approche aussi prudente que pragmatique liée à la performance de l’économie et de l’inflation avant d’envisager le moment ou les taux commenceront à grimper aux États-Unis.
En attendant, la réduction des injections de liquidités fait l’unanimité malgré un premier trimestre anémique mais jugé temporaire, et l’on peut s’attendre à ce que chaque réunion fasse l’objet de 10 milliards supplémentaires de réduction pour arriver à un terme final aux injections de liquidités pour l’automne.
Cela ne perturbe pas les taux longs encore très bas vers 2,50 % à 10 ans, et les marchés américains profitent d’un diagnostic économique plutôt favorable en récupérant l’accès de faiblesse déclenché la veille par des ventes au détail décevante au sein des grandes chaînes de distribution.
Comme évoqué la veille, le CAC 40 ne peut se détacher du comportement de ses homologues américains, et après un nouvel accès de faiblesse en matinée, celui-ci termine la séance sur un chandelier de séance favorable, à l’orée des 4470, résistance qui en cas de conversion en support devrait libérer la voie vers la zone des plus hauts entre 4500 et 4515 points.
le Dow Jones récupère 0,97 % à 16.533, le Nasdaq reconquiert les 4110 et progresse de 0,86 % à 4132, et le S&P 500 gagne 0,81 % pour approcher de son record historique établi à 1902, en clôturant au plus haut de la séance à 1888 points.
Les prochains jours vont faire l’objet en Europe d’élections générales en vue de former un nouveau parlement, et cela risque d’imposer un relatif climat d’incertitude, de nature à empêcher momentanément une envolée décisive vers de nouveaux records. La bonne tenue des indices américains imprime néanmoins une tendance plutôt favorable invitant à continuer les achats sur repli vers 4430 si possible, et à alléger éventuellement à titre partiel en cas de remontée vers la zone des 4500 points.