Les marchés restent quelque peu paralysés par l’attente de la décision de la Fed mercredi prochain à l’égard de sa position en matière de réduction des injections de liquidités. Comme si cela avait une grande importance, et comme si l’on pouvait redouter que les bons chiffres publiés récemment soient de nature à infléchir une politique ultra accommodante.
Cela entretient un biais plutôt baissier, probablement temporaire, d’autant que les chiffres de l’inflation à la production en hausse de 0,1 % sont trop modestes, et même insuffisants, pour évoquer un quelconque retour de l’inflation.
Dans cette humeur mitigée, le CAC 40 reste incapable de reconquérir la résistance des 4080, mais le momentum négatif tend à décélérer et annoncer la formation possible d’un creux imminent si les indices américains, qui ont très peu corrigé, ne se laissent pas aller à une poussée vendeuse. Le chandelier du jour paraît mitigé, mais l’indice aura peut-être trouvé un point bas intéressant sur une base à confirmer à 4050 points.
Au terme d’une séance peu volatile, le Dow Jones récupère 0,10 % à 15.755, le Nasdaq 0,06% à 4000, et le S&P500 cède 0,01 % à 1775, sur le support important des 1775 points dont l’enfoncement pourrait induire un retour éventuel vers 1746 points.
Les marchés vont peut-être rester sur le qui-vive d’ici à mercredi et entretenir une illusion de grand suspense, après quoi il n’est pas exclu d’observer un rallye de fin d’année à la faveur de cours devenus beaucoup plus attrayants, d’une décrue de l’euro qui semble avoir heureusement calé sur la résistance des 1,3820 dollars, et d’un tapering très progressif, d’autant plus tolérable qu’il ne fera que répondre à la belle santé de l’économie américaine, donc à des prévisions de bénéfices prometteuses en 2014.