La séance mitigée des indices américains la veille avait peu de chances de laisser place à une poursuite du mouvement de reprise généralisée sur l’Europe : Les craintes géopolitiques resurgissent à l’occasion de l’envoi d’un énigmatique convoi humanitaire parti de Moscou, et à l’aune d’un indice ZEW en nette rechute en Allemagne, la croissance européenne attendue jeudi risque de stigmatiser une quasi stagnation, de l’ordre de 0,1 % à 0,2 % au second trimestre, quand les États-Unis ont vu leur PIB bondir de plus de 4 %.
Le CAC 40 reste prisonnier de son canal de tendance descendant de court terme, sans pour autant remettre en cause le plus bas de vendredi atteint à 4100 points, et la relative tenue des indices américains devrait a priori permettre à l’indice de se maintenir, sauf événement particulièrement négatif sur le fr
ont géopolitique.
Après un début de séance légèrement difficile, les indices américains consolident modérément : le Dow Jones cède -0,06% à 16.560, le Nasdaq cède -0,27% à 4389, et le S&P500 -0,16 % à 1934 points.
Compte tenu des derniers chiffres connus aux États-Unis, notamment en matière d’enquête sur l’emploi, rien ne semble devoir accréditer l’hypothèse d’une correction importante. Les taux à 10 ans restent très modérés à 2,45 %, l’once d’or à 1313 dollars ne témoigne guère d’une crainte démesurée de la guerre, et les tensions géopolitiques, grâce à une offre américaine de pétrole plus en plus abondante, ne parviennent pas à enflammer les cours du baril.
Dans ces conditions, les jours prochains pourraient encore faire l’objet de quelques légers effritements, invitant à quelques achats modérés en cas de repli vers 4100, et dans une optique de très court terme, quelques allégements à l’approche des 4250, surtout si le S&P500 ne parvient pas à reconquérir clairement le seuil des 1950 points.