Un chômage américain juste à point…

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L’économie américaine a créée 165,000 emplois en avril. C’est une bonne nouvelle pour les Etats-Unis, alors qu’on pouvait craindre un recul dans le sillage du mauvais chiffre du mois passé, lequel est révisé en hausse de 88.000 à 138.000. Le chômage recule de 7,6 à 7n5% mais le chiffre n’est pas suffisamment fort en deçà de 200.000 pour envisager une politique plus restrictive de la part de la FED, d’autant que l’ISM des services recule légèrement à 53,1 au lieu des 53,7 espérés. Un contexte idéal pour que le Dow Jones passe les 15.000 points et le S&P500 les 1600, entraînant dans leur sillage les indices européens au lendemain d’une bonne réaction aux propos de Mario Draghi.
Autre nouvelle positive, ou tout au moins réaliste, Bruxelles allonge à 2015 le délai de la France pour réduire son déficit à 3%, et le Cac 40 profite d’un contexte détendu pour émettre un signal favorable en clôturant la semaine en territoire record, au-dessus des 3870 points. Nous avons là une nouvelle confirmation de l’installation de l’indice dans une zone de transactions entre 3790 et 4080 points. L’indice forme sur la séance un chandelier de bonne facture, avec une clôture sur une résistance intermédiaire à 3915 points.
Le Dow Jones profite des bons chiffres du chômage pour progresser de 0,96 % à 14.974, le Nasdaq fait mieux en gagnant 1,15 % à 3379, et le S&P 500 gagne 1,03 % à 1614 points.
Le geste de Bruxelles évoqué plus haut est symbolique et porteur d’espoir. Il témoigne concrètement de l’inflexion d’une politique absurde d’austérité vers la prise de conscience que son excès détruit littéralement la croissance, avec pour effet d’aboutir à une amplification de l’austérité et de la destruction de richesse pourtant indispensable à toute résolution du problème des déficits.
C’est sans doute en ce sens qu’il convient d’interpréter le franchissement positif de deux résistances obliques descendantes de long terme et d’envisager, malgré la mauvaise réputation du mois de mai, le maintien d’un biais plutôt favorable.
Dans ce contexte, il devient probablement intéressant de prendre quelques positions sur repli éventuel vers le seuil des 3870 en train de se convertir probablement en support, et d’envisager au-delà de 3915 un retour vers une résistance majeure correspondant à des sommets importants de 2010 et 2011 à 4080 points.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 16 mai 2024 Performance Indicateurs
8188,49 (-0,63)€ à 1 mois :  1,78% Volume moyen 20 jours : 2,5 M
à 4 mois : 10,26% Résistances : 8260 / 8350 / 8470
à 6 mois : 16,23% Supports : 8140 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 11,87%

Consensus »


6 comments

  1. danstrad   •  

    Bonjour et merci. J’ai quelques interrogations que je fais partager
    technique :
    Votre Rsi marque des sommets et les prix ne suivent pas =n’est ce pas un signe de faiblesse.
    faut il se fier au dicton sell in may and go away ?

    interrogation Econmique
    le chomage en europe est dans une spirale infernale. En la matière, les perspectives ne semblent pas bonnes pour fin 2013. On dit que la bourse anticipe, mais
    elle piège aussi. Ce ne sont pas les chomeurs qui vont consommer demain ?

    Bien cordialement
    Danstrad

    • Olivier Anger   •     Author

      Bonjour,

      Oui le RSI est en divergence négative. C’est normal puisqu ‘on ne monte que depuis deux semaines d’affilée. Mais la zone de surachat serait plutôt vers 69 à 70 donc il reste un peu de mou pour encore monter.

      Le sell in in may until october est statistiquement positif, mais pas toujours. De plus, c’est surtout entre août et septembre que se font les gros plongeons.
      Ceci étant les dividendes font mécaniquement baisser l’indice entre mai et juin, donc çà pèse même, si c’est artificiel.

      Mon sentiment, c’est qu’il y a encore beaucoup trop de baissiers, environ 35 % contre 31 % de haussiers dans le grand public (aux US) pour qu’il y ait une forte correction, ce qui ne veut pas dire forcément qu’on va continuer à monter tout droit…

      Pour le moment, je suis obligé de m’en tenir à ce que je vois Et la période n’est pas sans évoquer ces moments privilégiés sur les marchés où les autorités confrontées à une situation économique de plus en plus intenable, ce que je partage totalement avec vous, sont obligés de faire machine arrière. Je me demande si ce n’est pas exactement ce qui est en train de se passer en Europe.

      J’ai en effet l’impression d’observer de plus en plus un discours symétrique de celui tenu par Sarkozy et Merkel au début août 2011, lequel avait précipité les marchés dans le chaos à cause de l’annonce d’une rigueur dont on voit aujourd’hui les conséquences.

      En général, les marchés sont orientés favorablement quand ils savent qu’ils ont les autorités de leur côté, même si cela peut faire hurler les tenants de l’orthodoxie monétaire et budgétaire.il n’y a pas d’autre choix, tant que la situation économique n’est pas redressée, que la fuite en avant, et cela est en général très bénéfique pour les marchés, même si, une fois encore, cela est un peu artificiel, je vous l’accorde.

      Bien à vous

  2. Jacques Hautefeuille   •  

    Merci beaucoup pour votre blog qui associe étroitement analyses fondamentales et techniques.
    Les débats qui vont précéder l’échéance proche du 18 mai pour la dette américaine (impuissance politique, austérité automatiquement programmée) ne sont-ils pas susceptibles de casser rapidement les supports de 3870 et 3790 pour nous ramener vers 3600?

    • Olivier Anger   •     Author

      Oui, bien sûr tout peut arriver, surtout si un grand blocage devait se présenter aux États-Unis.
      Mais je constate que les marchés continuent de monter, peut-être parce que les réductions de dépenses sont déjà à l’œuvre outre-Atlantique. Cela fait de nombreux mois que l’administration Obama détruit des emplois, et l’on commence dès à présent à percevoir les coupes budgétaires sur toutes les dépenses de défense.
      Avec l’aide de Ben Bernanke, l’économie américaine est en train de créer de la richesse, fût-elle un peu artificielle, et je crois que cela donne de la marge pour résoudre sans catastrophe le problème…
      Olivier Anger

  3. pierre   •  

    Bonjour,
    Je ne vois pas comment cela peut continuer à monter. J’étais jusqu’à présent bullish sur le CAC, pour jouer 4150, juste sur un plan technique. Je profite de ce retour sur les 3900 pour solder finalement toutes mes positions. Au vue des sur achat des indices US gonflé aux billets des QE de la fed je ne vois pas comment cela peut continuer à tenir. Les BC ne font que créer une illusion de richesse et rien de plus, l’économie réelle ne suis pas. D’ailleurs je suis assez surpris, Draghi dans sa dernière intervention à laissé entrevoir une frustration a-t-il dit. Bermanke aussi mercredi dernier, il n’avait pas l’air très enthousiaste me semble-t-il. Mais cela n’interpelle pas grand monde apparemment. A mon avis Draghi n’a pas finit d’être frustré.
    Je reste convaincu que l’on va rentrer dans un scénario à la japonaise. Le CAC nous tente une ultime remontée en ce moment pour à nouveau repartir vers le sud. Comme le Nikkei dans la période 1993/2000.
    Les indices US sont dans une bulle à mon avis, et de plus quand on voit les composantes du CAC valeur par valeur, beaucoup trop sont toppish !
    Bref personnellement je n’attend donc pas 4150 comme prévu, je solde, et j’initie des positions short.
    C’est mon scénario.
    Bonne journée,
    Pierre.

    • Olivier Anger   •     Author

      Je vous invite à lire ma réponse un peu plus bas, expliquant en tout cas pourquoi j’ai de plus en plus de mal, sauf évènement imprévu négatif majeur, à entrevoir une correction forte sur le court terme.

      Dire que le marché américain est dans une bulle est aller un peu vite à mon avis, parce que le S&P 500 est à peine au-dessus de son ancien pic de 2007, or les entreprises disposent aujourd’hui de bilans beaucoup plus solides, lesquels se reflètent notamment par une accumulation de cash l’ordre de 1200 milliards au lieu des 800 milliards de l’époque, sans parler des taux qui sont beaucoup plus bas. De même, les bénéfices du S&P500 ont progressé d’environ 35 % par rapport à l’époque, l’immobilier est très loin de faire une bulle. Bref, cela donne de la marge avant de trop stresser.

      Bien à vous
      OA

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