Les résultats de la réunion du comité monétaire de la Réserve Fédérale étaient très attendus, et il n’en ressort aucune surprise particulière. La croissance est insuffisante au niveau de l’emploi et de l’immobilier, notamment à cause de la situation dégradée en Europe, l’inflation n’est pas un problème, et l’on ne doit pas s’attendre à un rythme de croissance très dynamique pour les prochains trimestres, après quoi une modeste accélération devrait se produire.
Pour le moment, et bien que Ben Bernanke soit prêt à en faire plus, les opérations consistant à pressionner les taux longs à la baisse par l’achat d’obligations à long terme échangées contre des maturités courtes seront prolongées, et cela devrait entretenir le marché dans une situation de statu quo.
Avant de connaître ces résultats, le CAC 40 termine la séance sur un chandelier de bonne facture qui souligne harmonieusement le franchissement des 3100, mais le volume manque d’étoffe pour être très significatif, ce qui est compréhensible dans l’attente de la décision de la Fed.
Faute de surprise particulière, les indices américains se contentent de ne rien faire. Le Dow Jones cède -0,10 % à 12824, le Nasdaq grappille 0,02 % à 2930,et le S&P500 baisse de -0,17% à 1956, non loin d’une résistance majeure située à 1975 points.
Il ressort de la réunion de la Fed que les taux vont rester très bas, au minimum jusqu’à la fin 2014, et cela est évidemment une bonne nouvelle pour soutenir le marché dans son ensemble.
Par ailleurs, le moins mauvais des scénarios semble prendre forme avec l’annonce d’un nouveau gouvernement en Grèce, et l’on pressent que le prochain sommet européen devrait permettre quelques avancées importantes, de nature à contenir le problème bancaire espagnol.
Dans ce contexte, il est probable que le seuil des 3100 soit conforté en tant que support, mais la résistance oblique ascendante vers 3155 restera difficile à déborder, avant de libérer éventuellement la voie pour une récupération vers la zone des 3290 points.