Les indicateurs économiques du jour sont assez mitigés aux États-Unis, en dehors du Japon qui surprend positivement avec une croissance de 0,9 % au premier trimestre en réponse à sa politique monétaire très agressive et à la forte dévalorisation du yen. Surtout, cela s’accompagne d’indicateurs d’inflation en deçà des attentes, à un rythme qui laisse presque entrevoir un risque de vague déflationniste mondiale.
Il n’y a pas lieu dans ces conditions d’anticiper de resserrement dans les politiques monétaires, et le CAC 40 en profite pour former un chandelier plutôt favorable sous la résistance des 3980, prolongeant ainsi son évolution au sein du canal ascendant de court terme, avec pour cible un franchissement potentiel intéressant mais non garanti au-delà de 4000 points.
Les indices américains fléchissent modestement aux statistiques un peu ternes du jour, le Dow Jones cédant 0,28% à 15.233, tandis que le Nasdaqlâche 0,18% à 3465, et que le S&P 500 se stabilise à 1650 en recul un peu plus prononcé de -0,50 %.
La capacité du Japon à retrouver un peu de croissance est une bonne nouvelle pour le marché, et surtout l’inflation quasiment insuffisante éloigne pour le moment les perspectives d’inflexion dans la politique monétaire. Mais les valeurs ont tendance à s’essouffler ou à trouver des niveaux de valorisation plus tendus, ce qui en réduit le potentiel haussier. Couplé à un effet saisonnier souvent délicat, il existe un risque de légère correction, qui permettrait d’acheter à meilleur compte sur repli vers 3915 points, a fortiori à 3870 points.