Le climat des affaires ZEW ressort mieux qu’attendu pour un cinquième mois d’affilée en Allemagne, et surtout la capacité de l’Espagne à lever des obligations sans difficulté particulière auront contribué à la bonne tenue du marché en Europe, avec l’appui salutaire d’un secteur bancaire sur-vendu à l’extrême. Par ailleurs les indices américains se ressaisissent dans le sillage d’une Europe en reprise technique et sur la bonne teneur des résultats des entreprises, lesquelles sont très souvent au-dessus des attentes trop timorées de la part des analystes. Si l’on ajoute à cela une économie américaine apparemment en bonne forme au regard des chiffres de permis de construire, et un FMI qui relève ses prévisions de croissance mondiale à 3,5 % pour l’année, les marchés ont tous les motifs à court terme pour en finir avec leur humeur dépressive.
Après de nombreuses hésitations pour franchir le seuil crucial des 3255, le CAC 40 se sera emballé en fin de séance pour terminer sur un chandelier de la meilleure facture, avec une clôture au plus haut, qui ouvre a priori la voie pour remonter vers le haut de son canal descendant de court terme, sur le seuil clé des 3360 points.
Le Dow Jones clôture en hausse de 1,50 % à 13115, le nasdaq récupère 1,82 % à 3042 sur un rebond de 5 % d’Apple, et le S&P500 réussit parfaitement le test clé des 1370 en reprenant 1,55 % à 1390 points.
L’histoire récente montre que le FMI n’est pas d’une grande fiabilité dans ses prévisions, mais il est positif de constater qu’il se livre à une sérieuse mise en garde aux fanatiques européens de l’austérité pour éviter la menace d’une situation potentiellement très dangereuse sur le plan économique. Voilà au moins une prise de position et un message de nature à fâcher le voisin allemand, mais encourageant pour la BCE et l’avenir des marchés actions, surtout après la lourde correction des dernières semaines.
A l’aune d’une économie américaine robuste sous le signe d’une consommation en reprise, le PIB américain du premier trimestre est bien engagé pour ressortir en croissance de 3,5 % et en ce cas le marché n’a aucune raison de défaillir outre-Atlantique. Du coup, le test réussi des 1370 sur le S&P500 devrait calmer la baisse des marchés européens malgré leurs innombrables incertitudes, et la consolidation pourrait en rester là, au moins pour le moment.
Nous conseillons de profiter de cours souvent encore très bas pour acheter, idéalement sur un test des 3255, dans l’idée d’un retour à 3360 en première approche, niveau auquel la situation compliquée européenne pourrait susciter quelques dégagements.