Autant l’indice PMI de Chicago publié lundi allait dans le sens d’un ralentissement de l’économie américaine, autant l’ISM manufacturier publié le 1er mai atténue les craintes en affichant 54,8 au lieu des 53 attendus. C’est un signe intéressant, mais auquel on ne peut accorder trop de crédit dans la mesure où il ne s’agit que d’une enquête auprès des directeurs d’achat, et non d’une statistique pure et dure.
Ce bon chiffre se reflète dans une bonne orientation des indices américains pour débuter le mois de mai, en attendant les commandes industrielles mercredi, l’ISM des services jeudi, et surtout les chiffres très importants du chômage vendredi à 14h30.
Le CAC 40 s’est livré lundi à une séance de forte consolidation qui souligne clairement la résistance cruciale des 3290, mais le chandelier négatif du jour ne remet pas en cause la tendance positive, faute de repli en deçà des3180, afortiori des 3200, d’autant le volume s’est un peu raréfié.
Le Dow Jones atteint un nouveau record depuis 2007 en hausse de 0,5 % à 13279, le Nasdaq confirme le franchissement des 3000 mais ne gagne que 0,13 % à 3050, tandis que le S&P 500 approche de son record annuel récent à 1420, ultime résistance délicate avant de probablement tendre vers un objectif majeur à 1440 points.
On peut attendre du reste de la semaine un certain attentisme lié aux élections en Europe et au climat d’incertitude politique qui prévaut, et cela devrait justifier la résistance des 3290, mais à l’aune d’indicateurs chinois assez encourageants et d’une économie américaine robuste, il reste sans doute judicieux de profiter des accès de faiblesse vers 3200, a fortiori 3180 pour tenter des achats, quitte à devoir alléger à nouveau et revoir les positions si le seuil des 3160 devait être enfoncé.