Les marchés asiatiques en baisse et la situation italienne toujours bloquée, dont les conséquences ont été une émission obligataire un peu difficile, auraient certainement déclenché un mouvement de consolidation un peu plus appuyée si une fois encore, les États-Unis n’avaient publié des statistiques difficilement critiquables.
Les ventes au détail sont en effet en hausse de 1,1 % en février, nettement au-dessus des 0,5 % attendus, et le chiffre de janvier est révisé à la hausse. Voilà qui augure favorablement de la consommation outre-Atlantique, et devrait probablement favoriser la publication de résultats nettement meilleurs que les attentes très conservatrices annoncées par les entreprises pour le premier trimestre.
Une fois encore, le CAC 40 ouvre la séance sous la pression d’un contexte européen franchement déprimant, la production industriellede la zone refluant de -0,4 % en février au lieu des -0,1 % attendu, mais le maintien des indices américainsfavorise la formation d’un chandelier plutôt positif permettant de revenir exactement au niveau de la clôture de lundi. L’indice tend à confirmer un support vers 3815, mais rien ne semble indiquer pour le moment de franchissement des 3865 puisque les indices américains se limitent à une progression un peu timide.
Le Dow Jones inscrit une neuvième séance consécutive de hausse sur un gain peu significatif de 0,04 % à 14.455, le Nasdaq récupère 0,09% à 3245, et le S&P 500 hésite à s’engager dans la dernière ligne droite vers son record historique à 1576, en ne gagnant que 0,13% à 1554 points.
L’économie américaine soutenue par la politique ultra accommodante de la réserve fédérale ne cesse d’émettre des signes positifs, et dans ces conditions il semble à peu près exclu de pouvoir envisager une forte consolidation des marchés. En revanche le marché peine à trouver du momentum. En ce sens, le pronostic semble se confirmer pour le moment à une évolution entre 3790 et 4080 points, avec toutefois des paliers intermédiaires délicats à franchir à 3865, puis 3915 sur le court terme.