Alors que la France et l’Espagne sombrent dans un record absolu de chômage, proche de 11 % en France, et au-delà de 27 % en Espagne, les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage aux États-Unis reculent à nouveau à 339.000 au lieu des 351.000 attendues et le Royaume Uni surprend agréablement par un PIB en hausse de 0,3% au premier trimestre, qui lui permet d’éviter l’entrée dans une troisième récession depuis 2008.
Ce contexte explique probablement la relative tenue des indices américains pendant que l’indice parisien marque une pause après deux séances explosives. Le CAC 40 inscrit sur la séance un chandelier mitigé, en doji, en deçà de la résistance formée le 14 mars par le plus haut annuel, lequel risque de continuer à résister à 3870 points, avant d’envisager une éventuelle extension vers 4080 points.
Le Dow Jones termine la séance à 14.700 points en hausse de 0,17 %, mais le Nasdaq se montre plus dynamique avec un gain de 0,62 % à de 3290, et le S&P 500 renouvelle le franchissement de son plus haut de 2007 à 1576 en gagnant 0,40 % à 1585 points. Il convient de souligner que les indices ont perdu un peu de leur superbe en fin de séance au regard d’une nouvelle selon laquelle Jens Weidmann critiquerait auprès de la cour constitutionnelle d’Allemagne le programme de rachats d’obligations OMT mis en place par la BCE. Les interventions de Monsieur Weidmann, tout comme celles de Monsieur Schauble ont pour conséquence régulière de casser ou au moins de brider la dynamique haussière des marchés…
Sur le très court terme il nous paraît difficile de voir le CAC 40 déborder le seuil des 3870, mais il reste probablement opportun de procéder à des achats en cas de repli modéré vers la zone des 3790 points. Ce n’est qu’au moment de la conférence de presse de Mario Draghi jeudi prochain que les choses pourraient brutalement évoluer, et surtout s’inverser négativement si jamais la Banque Centrale Européenne devait se montrer toujours aussi réticente à baisser les taux et à proposer des solutions pour aider massivement à la relance dans une Europe dont le rythme de croissance devient vraiment menaçant pour la prospérité au niveau mondial.