Les instances gouvernementales américaines restent fermées, mais en attendant un accord sur le sujet, les marchés sont grandement soulagés de la décision du leader républicain John Boehner de faire voter le rehaussement de la dette pour une durée temporaire de 6 semaines. Il s’agit selon lui d’un geste de bonne volonté en échange d’un accord de la part de Barak Obama et des démocrates pour discuter sur les moyens de réduire un peu plus encore le niveau des dépenses publiques malgré un déficit en train de se réduire à un rythme que de nombreux pays européens envieraient.
La perspective d’une solution anticipée dès le début de la séance se sera très rapidement traduite par la reconquête des 4170 sur le Cac 40 , puis dans le sillage d’indices américains bien orientés, par une tentative de remonter directement sur le plus haut annuel correspondant à la résistance des 4230 dans un volume engageant en formant un pull-back sur l’ancien canal de tendance courte et un chandelier de séance de belle facture
Pour sa part, le Dow Jones retrouve les 15 000 et gagne 1,97% à 15.095, le Nasdaq retrouve sa vigueur et gagne 2,26% à 3.761, et le S&P 500 revient au-dessus des 1680 pour clôturer au plus haut, à 1693 sur un gain de 2,21% et confirmer un plus bas de consolidation en clôture sur le support des 1655 points.
Les pessimistes diront que le problème de la dette américaine n’a été repoussé que de six semaines et que le blocage risque de resurgir à court terme. Il nous semble au contraire que la crise des derniers jours, assortie désormais d’un délai beaucoup plus raisonnable pour négocier, soit une excellente occasion pour les politiques américains de prendre de bonnes décisions pour le long terme. Dans cette optique, et dans l’attente de résultats des entreprises américaines, dont JP Morgan et Wells Fargo vendredi, qui pourraient s’avérer moins décevants au final que les révisions en baisse des analystes, les marchés pourraient repartir de l’avant.
En attendant que le CAC 40 s’échappe vers un nouveau plus haut annuel et tende vers 4300 au-delà de la résistance délicate des 4230, les replis vers 4205, a fortiori 4170 ont toutes les chances d’avoir retrouvé une justification à quelques achats.
Malgré les périodes d’incertitude qui ébranlent régulièrement les marchés, rien n’indique pour le moment d’inflexion négative de la tendance primaire haussière, ni n’interdit d’envisager pour la fin de l’année les objectifs que nous continuons d’entrevoir à 1800 points pour le S&P500 et éventuellement un retour potentiel vers la zone des 4500 sur le CAC 40.
Bien sûr, il s’agit d’envisager ces chiffres comme des projections atteignables, et en aucun cas comme un pari gagné d’avance.