Les marchés ont pu débuter la séance sur une note positive, Barack Obama ayant fait connaître son intention de nommer Janet Yellen à la tête de la Fed. Son passé remarquable associé à une approche très pragmatique dans l’évaluation de l’état de l’économie après la crise de 2008 en feront un successeur de la qualité de Ben Bernanke, et les marchés auraient dû s’en féliciter même si la nouvelle était anticipée.
Par ailleurs Alcoa rassure quelque peu sur des attentes de résultats qui témoignent pour la fin de l’année d’une économie mondiale sans grand risque de rechute en récession. Mais l’incertitude persiste sur la sortie d’un compromis indispensable aux Etats-Unis, et le Cac 40, dans ces conditions, n’a pas motif à reconquérir le seuil clé des 4170 points.
L’indice parisien termine la séance sur un chandelier de séance bien mitigé qui préserve néanmoins en clôture le seuil des 4125 points. Il faut y voir une marque de la bonne résistance que l’on observe sur les marchés actions européens.
Aux Etats-Unis, les indices prolongeaient leur repli malgré la nomination de Janet Yellen, avant de se ressaisir dans l’espoir d’un éventuel début de solution émergeant d’une réunion entre les leaders des deux parties à la Chambre des représentants, alors que Barack Obama se propose de recevoir les républicains demain. Chacun ayant bien campé sur ses positions, le dégel pourrait s’annoncer, et le Dow Jones finit en hausse de 0,18% à 14.803, le Nasdaq cède encore -0,46% à 3678, tandis que le S&P 500, après une incursion jusqu’à 1646 parvient à clôturer inchangé sur le support des 1655 points après un plus haut de séance à 1662 points, bien loin d’un seuil à reconquérir à 1680 points.
L’échéance du 17 octobre approche, mais un défaut sur la dette américaine reste impensable, tout autant qu’une fermeture très prolongée des services gouvernementaux américains. Les deux problèmes sont liés, et l’on peut penser qu’ils trouveront une solution de nature à permettre une reprise dans une proportion qui sera équivalente à la baisse provoquée au préalable par la crainte grandissante du blocage.
Dans cette optique, et bien qu’il soit impossible pour le moment de déterminer si le degré de baisse est suffisant, il paraît judicieux de ne pas lâcher les positions, et sans doute de profiter de la zone des 4125 pour procéder à quelques achats, sachant toutefois qu’il n’y aura pas d’authentique retournement haussier tant que le seuil des 4170 n’est pas à nouveau reconquis…