En attendant le chiffre officiel du chômage américain vendredi, l’enquête ADP laisse apparaître 238.000 créations d’emplois en décembre, assez largement au-dessus des 203000 attendus. Il devrait en résulter une baisse du chômage et des créations d’emplois privés peut-être au-delà des attentes à 200.000 vendredi, de nature à prévoir la poursuite du tapering. Par ailleurs, cela ne fait que conforter le pronostic positif que l’on peut dresser de l’économie américaine et justifier la poursuite du repli de l’euro en deçà des 1,3620 dollars, pour s’orienter désormais vers un cap important à 1,3450 dollar.
le contexte économique est donc plutôt porteur, mais le CAC 40 ne parvient toujours pas à s’affranchir des 4270, pas plus que le S&P 500 ne semble pouvoir s’acquitter facilement d’une zone de résistance entre 1840 et 1850 points. L’indice terminé la séance sur un chandelier plutôt favorable, mais la sortie vers un test des 4310 n’est pas totalement acquise.
Pour leur part, les indices américains se montre hésitants alors que le taux à 10 ans remonte vers 3 %.le Dow Jones subit la pression sur les taux et cède -0,41% à 16.463, tandis que le Nasdaq bénéficie des perspectives robustes de l’économie en progressant de 0,31% à 4166, et que le S&P 500 se refuse au passage des 1840 avec un léger repli de -0,05% à 1837 points.
Il n’est pas évident que la BCE annonce des mesures spectaculaires malgré les forces déflationnistes à l’œuvre en Europe jeudi. Il ne serait par surprenant d’observer qu’elle se satisfait plutôt de la convergence rassurante des taux, en s’appuyant sur la belle entrée sur les marchés de l’Irlande et à l’appétit pour les obligations espagnoles et italiennes. Cela permet aux économies du Sud de voir leur taux se maintenir pour la première fois depuis des années en deçà de la barre des 4 %.
Au terme d’une première semaine de l’année, le marché entre assez clairement dans une nouvelle phase. Les marchés seront portés par une économie plus solide, surtout aux États-Unis, mais on ne pourra éviter une force contraire avec la réduction de la stimulation à prévoir de la part d’une Fed qui ne perçoit plus les injections de liquidités comme aussi efficaces que par le passé.
Mieux vaut attendre le passage non garanti des 4170 avec conviction pour espérer un retour à 4310 points. Les replis vers 4230, a fortiori 4210 devraient rester attrayants.