Dans un volume toujours bien étroit, et en l’absence de toute statistique économique intéressante, le marché se refuse à consolider autrement qu’en latéral, happé en Europe par la perspective de taux extrêmement bas et aux États-Unis par une économie assez robuste au second trimestre sans observer pour le moment l’ascension rapide des taux longs qui pourrait perturber le système.
En un mot, la situation n’est pas sans évoquer certains marchés en hausse forcée, où il est interdit de vendre à découvert, mais cette fois l’interdiction semble venir des partisans de la correction qui une fois encore ont souffert de voir le marché partir dans l’autre sens.
Le CAC 40 est donc venu se frotter à la résistance symbolique des 4600 sur un chandelier de séance assez favorable, et rien ne paraît devoir interrompre le biais favorable aussi longtemps que les indices américains ne changeront pas d’humeur.
Sans atteindre encore les 17.000, le Dow Jones gagne 0,02 % à 16.946, le Nasdaq 0,04 % à 4338, tandis que le S&P 500 cède -0,01 % à 1951, niveau qui nous semble constituer un objectif suffisant pour ce trimestre. Le momentum devient de plus en plus plat, mais rien n’indique pour autant de velléité de consolider tant que les taux à 10 ans restent sagement cantonnés en deçà de 2,70 %.
Les marchés ont eu largement le temps de réagir aux intentions positives de la BCE, et s’il nous paraît difficile d’envisager une hausse supplémentaire pour cause de sur achat -notre RSI à 10 semaines atteint à nouveau le seuil des 70 %- il paraît difficile de consolider lourdement.
Ce n’est pas acquis, mais il serait salutaire d’observer au moins un léger mouvement de repli pour venir tester la zone des 4560, ou peut-être 4540 afin de pouvoir envisager plus sereinement quelques achats.