Après la bonne nouvelle d’un déficit commercial moins prononcé que prévu la veille aux États-Unis, le sentiment du consommateur selon l’université du Michigan atteint le meilleur niveau que l’on avait connu depuis 2007, et les statistiques d’octobre en provenance de Chine sont d’excellente facture. Mais cela n’a pas empêché le marché de prolonger la phase de correction entamée ces derniers jours, sans doute à cause des inquiétudes relatives à la résolution du mur fiscal américain, et peut-être plus encore dans le sillage des statistiques chaque jour plus mauvaises à l’endroit de l’économie en Europe, comme on aura témoigné le vif plongeon du Dax en séance.
Le CAC 40 termine la semaine sur un chandelier de bonne facture après un test réussi de la base du canal ascendant de tendance en place depuis juin dernier sur la base des 3380, en parvenant notamment à clôturer au-dessus du seuil pivot des 3410 points. On peut y voir un signal assez encourageant, d’autant que le S&P 500 aura réussi simultanément pour sa part à se ressaisir au-dessus d’un support crucial à 1370 points.
Après 2 séances de forte baisse dans le sillage des résultats de la réélection de Barak Obama, les indices américains tentent une reprise technique trop légère pour ne pas susciter quelques inquiétudes. Le Dow Jones reprend 0,03% à 12815, le Nasdaq 0,33 % seulement à 2905, et le S&P 500 reprend 0,18%à 1380, à peine au-dessus d’un support clé à 1370 points, et désormais assez loin des 1420 points convertis en lourde résistance.
Entre l’Europe manifestement engagée vers une longue stagnation, de nature à invalider les tentatives de rééquilibrage des déficits budgétaires appuyés sur l’austérité et l’appauvrissement généralisé des ménages et l’épouvantail du mur fiscal américain d’ici à la fin d’année, les seules bonnes nouvelles proviennent de l’économie chinoise. On y décèle une reprise sur tous les plans sans pour autant s’accompagner de reprise inflationniste. Cela constitue une base favorable pour pérenniser une croissance de l’ordre de 7,5 à 8 % au cours des prochaines années. En revanche, des incertitudes subsistent sur la manière dont les nouveaux dirigeants vont appréhender la gouvernance économique et certains analystes aux Etats-Unis s’en inquiètent.
Le recul sensible du S&P 500 ces derniers jours correspond pour le moment à une simple réaction de consolidation technique après des mois de hausse soutenue. Mais il faut espérer qu’il parvienne à se reprendre sur la base des 1370, faute de quoi le CAC 40 ne parviendra pas à se maintenir dans son canal ascendant de court terme, au-dessus des 3380 points.
Pour le moment, les supports mentionnés tiennent bon, et dans cette optique on peut procéder à des achats modérés entre 3380 et 3410 points, toujours dans l’idée d’alléger en partie vers 3465, et a fortiori dans la zone très compliquée qu’on ne reverra pas forcément entre 3500 à 3525 points.