Voilà des mois que le consensus s’accorde sur un pronostic de reprise timide mais réelle en Europe dans le sillage d’indicateurs PMI qui se sont bien améliorés depuis quelques mois. Il paraissait légitime dans ces conditions d’envisager une croissance de la zone euro de l’ordre de 0,4 % pour le premier trimestre, et la sortie d’un chiffre à 0,2 % seulement dont une hausse très robuste et meilleure qu’attendue de 0,8 % de la première économie de la zone n’est pas une bonne nouvelle.
Ajoutons à cela une production industrielle américaine en baisse au mois d’avril de 0,6 % sur des indices américains en consolidation, et le CAC 40 avait de bonnes raisons de ne pas tenir le support des 4470 et s’ouvrir éventuellement une brèche vers la zone des 4400, sachant toutefois que la perspective d’une banque centrale européenne de plus en plus acculée à prendre des mesures énergiques constitue un sérieux contre-feu à des velléités de correction majeure.
Du côté américain, le S&P 500 tend à refluer vers la zone de soutien des 1850 après avoir buté récemment à 1902 en cédant 0,93% à 1871, le Dow Jones recule de 1% à 16.447 points, et le Nasdaq témoigne d’une meilleure résilience en cédant -0,77 % à 4069 points.
Il paraît d’autant plus clair dans ce contexte que la BCE devra prendre des mesures énergiques pour favoriser la reprise de croissance et d’inflation en Europe tandis qu’aux États-Unis les taux à 10 ans rejoignent un plancher vers 2,50 %, niveau qui justifie, sauf entrée en récession, des niveaux de valorisation élevés.
Aussi nous paraît-il injustifié d’envisager une correction d’envergure, et au contraire approprié de profiter des moments de faiblesse, au pis vers 4400 pour accumuler des positions que l’on pourra continuer d’alléger en cas de reprise vers 4500 points.