Le chiffre du chômage américain en hausse de 6,6 % à 6,7 % par rapport au mois dernier occulte une surprise plutôt positive puisque les créations d’emplois se redressent par rapport aux deux mois précédents à 175 000 au lieu des 150 000 attendues. Les intempéries extrêmes encore présentes en février ont probablement perdu un peu de l’impact qu’on voulait bien leur attribuer, et dans l’ensemble, l’économie américaine progresse à un rythme raisonnable qui se traduit par une remontée des taux longs vers la zone des 2,79 %. Cela provoque sur les marchés européens une pression négative associée à des tensions persistantes sur la scène ukrainienne.
Le CAC 40 démontre une fois encore la solidité de la résistance dans la zone des 4420 et finit la semaine en inscrivant un chandelier qui ancre la zone de transactions actuelle entre 4355 pour les plus bas et 4420 – 4430 pour les plus hauts.
Peu sensible aux tensions diplomatiques en Ukraine, le Dow Jones progresse de 0,19% à 16.452, le nasdaq cède -0,37% à 4336, et le S&P500 s’octroie un nouveau record historique à 1878 points.
Les chiffres relativement positifs de l’économie américaine ont l’avantage de calmer un peu le jeu sur la hausse de l’euro qui vient frôler une résistance oblique descendante cruciale de long terme à 1,39 dollars, seuil au-delà duquel il faudra considérer une tendance primaire haussière pour la monnaie unique au grand dam de la compétitivité et des résultats des entreprises européennes, avec des conséquences bien négatives pour leur future valorisation.
Il va de soi, sur un plan fondamental, que plus l’euro s’apprécie, plus cela est injustifié au regard des différences de croissance potentielle entre les deux rives de l’Atlantique, mais les marchés obéissent parfois à des raisons de flux que la raison ne justifie pas.
En attendant une semaine très calme sur le front des statistiques et des résultats des entreprises, le pronostic reste favorable à quelques achats sur repli vers 4355 et envisager d’alléger à l’abord des 4420, sous réserve, bien sûr, de ne pas pâtir d’une forte recrudescence des tensions géopolitiques.