La chute de 5% de la bourse de Shanghaï dans le sillage d’indicateurs d’activité au ralenti en Chine et d’une crise de crédit sans que la Banque centrale n’intervienne n’ont évidemment pas rassuré les marchés. Les taux se sont tendus à nouveau au point de revoir les taux espagnols à plus de 5 % et le 10 ans américain grimper jusqu’à 2,64 %, soit un taux réel probablement injustifié et excessif au regard d’une inflation inexistante que la mollesse chinoise risque d’entretenir, en tout cas au niveau des matières premières.
Il faut remonter au 4 décembre de l’an dernier pour trouver une clôture à un niveau inférieur à celui du jour, le Cac 40 revenant toucher la base de son canal descendant, avant de finir en retrait léger sous le seuil majeur des 3600 points. La configuration immédiate est négative, mais le RSI à 10 semaine a l’avantage d’approcher très rapidement des 32 %, niveau auquel le Cac 40 avait touché un creux majeur en fin mai 2012 avant de repartir à la hausse.
Sur un plan graphique l’indice présente un caractère très survendu après avoir formé 3 chandeliers très typiques, méritant au minimum une stabilisation et une tentative de reprise, qu’il est salutaire de voir amorcée par la tenue du S&P500 au-delà des 1576 points après la clôture, niveau auquel l’indice phare était entré en territoire record en avril dernier.
Comme toujours, les indices américains font preuve d’une meilleure résilience, portés par une économie plus solide et par les propos de 3 responsables ou gouverneurs de la Fed selon lesquels la politique ultra-accommodante reste absolument d’actualité puisque ses objectifs ne sont pas atteints.
Le Dow Jones cède -0,94% à 14660, le Nasdaq -1,08% à 3321 et le S&P 500 juste 2 points en deçà du seuil clé évoqué plus haut en baisse de -1,22% à 1573 points après une incursion sur les 1560 en séance.
Il paraît judicieux, après une chute amplifiée par la situation chinoise, de prendre acte d’une économie américaine encore bien soutenue par la Réserve Fédérale en cas de dérapage, et à ce titre de profiter d’un rebond qui nous paraît imminent. A une dizaine de points près, le Cac 40 a complété deux vagues de baisse d’amplitude symétriques, et à moins d’un krach majeur, les probabilités de hausse sont beaucoup plus fortes à ce stade que celle d’une sévère prolongation de la baisse. Il faudra peut-être en revanche envisager d’alléger en cas de reprise vers la zone des 3730 points qui se convertit en une résistance difficile…