L’activité se redresse en Europe dans le sens d’une récession moins brutale. C’est ce qui ressort des indicateurs PMI à 47,7 pour l’eurozone, avec une surprise encourageante du côté de l’Espagne qui opère un relatif redressement, ou de la Grèce. Mais les perspectives de reprise restent terriblement limitées et la récession semble bien installée pour continuer.
Entre la nouvelle baisse de 4 % sur le Nikkei et une économie américaine dont l’ISM des services à 53,7 reflète une relative bonne santé confirmée par le Livre Beige, les craintes de voir les programmes de rachats d’actifs décélérer lentement aux Etats-Unis restent d’actualité, et les marchés prolongent leur phase de consolidation.
Le Cac 40 forme sur la séance un chandelier de mauvaise facture, appuyé par du volume dans la baisse, jusqu’à la base du canal de tendance à court terme, et la clôture au plus bas sous 3870 marque une faiblesse qui pourrait encore se prolonger légèrement alors que les indices américains partagent un comportement négatif généralisé.
Le Dow Jones cède -1,43 % à 14.961, le Nasdaq -1,28 % à 3401, et le S&P 500 revient tester avec précision un support à 1608, en repli de 1,37 %, avec une petite marge sur un support psychologique majeur qu’il serait fâcheux d’enfoncer à 1600 points, à la base d’un parfait canal de tendance ascendant en place depuis le 15 novembre dernier.
Les regards ce tourneront jeudi vers le discours de Mario Draghi, mais on peut craindre qu’il n’en ressorte pas grand-chose à part des propos indiquant comme toujours que les gouvernements doivent continuer à faire des efforts dans les réformes, et que la situation en Europe devrait commencer à s’améliorer pour la fin de l’année.
Bien qu’un repli vers le support majeur des 3790 soit un objectif de baisse potentielle plausible, le marché devient sans doute suffisamment survendu à court terme pour envisager un rebond imminent. Il devient sans doute un peu tard pour vendre, mais au contraire judicieux d’envisager des achats à bien meilleur compte, dans l’idée de ne pas s’éterniser et d’alléger désormais sur reprise vers la zone des 3940, au moins dans une optique à court terme.
