L’Europe avait donné des signes de reprise avec une croissance plus rapide que prévue de 0,3% au second trimestre, mais la pérennité de l’embellie suscite quelques doutes alors que la production industrielle se contracte de 1,5% dans la zone euro en juillet, et de 1% dans l’union européenne au lieu des 0,1% de croissance espérée. Par ailleurs les excellents chiffres du chômage hebdomadaire publiés aux États-Unis manquent malheureusement de crédibilité en raison d’un problème informatique.
La contre-performance industrielle européenne se traduit pour le Cac 40 par une consolidation sous la résistance des 4125, dans une proportion très modeste qui témoigne de la sérénité du marché. Le chandelier du jour mitigé souligne l’hésitation à inscrire le nouveau record annuel, mais la sortie vers 4170 restes d’actualité, surtout si l’indice se maintient au-dessus de l’ancienne résistance convertie en support à 4075 points.
Dans un mouvement assez similaire mais un peu plus favorable, les indices américains se livrent à une consolidation très latérale. Le Dow Jones cède -0,17% à 15.301, le Nasdaq gagne 0,24% à 3716, et le S&P 500 montre quelques hésitations à s’écarter de la zone entre 1680 et 1687 en reculant de -0,36% à 1683 points.
L’observation des taux longs américains sagement ancrés en deçà des 3 % et en baisse à 2,91% témoigne du peu d’inquiétude à l’idée que la Fed puisse décider de réduire ses injections de liquidités à l’issue de sa réunion le 18 septembre. Par ailleurs, l’avance du parti d’Angela Merkel et sa cote de popularité ne font pas des élections allemandes un sujet à suspense, tandis que la Syrie fait acte de bonne volonté en souscrivant à la Convention des Nations unies contre l’usage des armes chimiques pendant que Russie et Etats-Unis discutent à Genève des modalités de contrôle de l’arsenal syrien en la matière. Cela éloigne un peu plus encore le risque d’intervention, avec pour corollaire une légitime rechute de l’once d’or qui aura buté avec une parfaite précision technique au sommet de son canal descendant de long terme à 1430 dollars.
le marché restera sans doute un peu hésitant jusqu’à connaître la semaine prochaine la décision de la Fed, mais à moins d’un choc inattendu et non décelable dans l’actualité, la configuration d’ensemble reste positive et continue de pointer vers les objectifs que nous situons à 4300, voire 4500 points d’ici la fin de l’année, sous réserve de voir le Congrès américain s’entendre sur le relèvement du plafond de la dette d’ici au 15 octobre.