Pas de rebond avant 3070 points

350000a


Que ce soit la hausse de la production industrielle beaucoup plus forte que prévu de 1,1 % au lieu des 0,5 % attendus, la progression de 2,6 % des mises en chantiers ou la capacité industrielle utilisée à 79,2 % aux États-Unis, les nouvelles économiques outre Atlantique sont très positives. L’Europe, après une ouverture bien négative aura réussi à se ressaisir dans le sillage d’une légère détente des taux en Espagne et en Italie en cours de matinée, avant de profiter de ces éléments rassurants en cours de séance, mais le sujet grec n’en demeure pas moins préoccupant.
Le CAC 40 aura touché le seuil symbolique des 3000 avant de se ressaisir et de donner momentanément l’illusion de pouvoir s’affranchir de la résistance nouvellement installée à 3070 points. Le chandelier du jour est mitigé, avec un volume intéressant, mais il faudrait reconquérir le seuil des 3070 avec un minimum de conviction pour envisager un rebond plus pérenne qui pour être idéal demanderait au S&P500 de s’affranchir des 1348 points.
Malgré le contexte américain positif, l’Europe ne rassure pas et le Dow Jones cède -0,26 % à 12 598, le Nasdaq -0,68% à 2874, et le S&P 500 approche d’une correction typique de 7 % depuis ses récents plus hauts qui l’amènerait à 1420 points. L’indice phare lâche -0,44 % à 1324 points.
Les déclarations de Wolfgang Schauble dans le sens de se montrer favorable à l’élection d’un président européen et à la conversion de la Commission de Bruxelles en un gouvernement est un élément majeur, qui laisse entendre que l’Europe ira (mais en a-t-elle le choix ?) beaucoup plus vite qu’on ne le croit vers plus de fédéralisme et vers l’utilisation d’euro-bonds. C’est un élément très encourageant pour l’avenir des marchés, et sans doute aussi pour envisager du mieux en Europe, une fois le sujet grec réglé…
En ce sens, le « bank run » ou retrait massif des comptes de dépôts va poser un sérieux problème puisque les élections n’auront lieu que dans un mois. Pour endiguer le phénomène, les déclarations des dirigeants européens ou de la BCE pour laisser croire qu’une sortie de zone euro est insensé vont forcément proliférer. Devoir attendre un mois alors que 760 millions d’euros quittaient le pays en un seul jour lundi, et 1,2 milliard en deux jours n’augure rien de puisque rien n’interdit aux Grecs de sortir leurs avoirs en euros, quitte à venir les redéposer ultérieurement en cas de maintien affirmé – et bien douteux à notre avis – au sein de l’eurozone.
Il y a là un risque dont la gestion risque d’être extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, à moins d’interdire soudainement les mouvements de capitaux non justifiés par des motifs économiques, ce qui serait contradictoire avec les Traités et la libre circulation des capitaux en Europe.
On ne peut alors exclure une situation de panique, de nature à pousser le marché un peu plus bas avant un rebond qui n’en sera que plus explosif au regard des fondamentaux d’entreprises solides, qui dans le fond n’ont rien à voir dans leur économie propre avec ce qui se passe en Grèce.

350000b


CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 17 mai 2024 Performance Indicateurs
8167,50 (-0,26%)€ à 1 mois :  2,96% Volume moyen 20 jours : 3,4 M
à 4 mois : 10,55% Résistances : 8260 / 8350 / 8470
à 6 mois : 15,24% Supports : 8140 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 11,82%

Consensus »


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.