Pile je monte, face je ne descend pas…

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Autant l’ISM manufacturier indiquait une activité très dynamique jeudi à 55,4, après 50,9 en juin et 52 attendus, autant les chiffres du chômage de juillet traduisent une activité plutôt atone, avec 162.000 créations d’emplois au lieu des 175.000 attendus, et des révisions à la baisse pour les mois précédents.
Et ce ne sont pas les 7,4 % de chômage contre 7,6 % le mois passé qui justifient un enthousiasme excessif dans la mesure où de nombreux demandeurs d’emploi n’ont pas réitéré leur recherche en juillet, élément auquel s’ajoute la médiocrité des emplois créés dans des secteurs à faible valeur ajoutée, notamment dans la distribution et les services.
Le marché est donc resté cohérent avec lui-même, les bons chiffres d’activité économique se traduisant par une forte hausse des taux d’intérêt à 10 ans aux États-Unis jeudi, mais dans une atmosphère d’autant plus positive que Mario Draghi laissait à nouveau entendre que les taux directeurs en Europe ne seront pour le moment, et pour un long moment, qu’orientés à la baisse.
Les records atteints jeudi auraient pu susciter une réaction de consolidation négative vendredi sur la publication du chômage décevant aux États-Unis, mais nenni, en raison de la détente qui en résulte sur les taux longs.
Le marché évolue selon une logique un peu déroutante mais devenue classique et contraire aux principes habituels de l’offre et de la demande : « Les chiffres sont bons, je monte. Les chiffres ne sont pas très bons, je ne consolide pas, parce que les taux vont rester très bas et se détendre… »
Selon cette dialectique, le CAC 40 a profité des excellents chiffres jeudi pour pulvériser les 4000 points au terme de quelques séances de consolidation à plat, pour venir au contact des 4050, et approcher d’une zone de très forte résistance à 4080 points. Du coup, la zone des 4000 devient le nouveau support à la base du canal ascendant de court terme, niveau qu’il ne faudra pas enfoncer pour en déduire l’amorce d’une consolidation peut-être un peu plus appuyée vers la zone des 3960 points.
Sur les marchés américains, la réaction est la même. Les taux longs se détendent de 2,75 à 2,63 % à 10 ans sur les chiffres bien mitigés du chômage, et le Dow Jones en profite pour encore progresser de 0,19% à 15.668 et s’offrir un nouveau record, tandis que le Nasdaq gagne 0,39% à 3690, et le S&P 500 pousse plus haut, au-delà des 1700 points, sur un gain de 0,18%.
Il convient certainement de noter à l’appui d’un marché bien orienté la relative amélioration de l’activité économique en Europe avec des indices PMI manufacturiers qui passent très légèrement au-dessus de la zone de contraction à 50, et cela peut justifier à la fois la belle tenue de l’euro, qui devrait continuer buter en dessous des 1,33 dollars et le fait que l’indice CAC 40 soit désormais à l’approche de la résistance majeure des 4080 points, dont le franchissement éventuel pourra conduire vers le haut du canal de tendance ascendant dans la région des 4300 points.
Dans une optique à court terme, il paraît judicieux néanmoins de ne pas s’emballer tant que les 4080 ne sont pas franchis alors que le RSI à 10 semaines atteint quasiment la zone de sur-achat. Cela pourrait demander quelque temps à se résorber, ou même déclencher par excès de complaisance une petite correction.

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CAC 40 ()
Principaux indicateurs
Cours au Performance Indicateurs
à 1 mois :  % Volume moyen 20 jours : 
à 4 mois : % Résistances : 
à 6 mois : % Supports : 
à 1 an : %

Consensus »


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