Entre le retour de la crise politique italienne sur le devant de la scène et la probabilité d’une impasse politique de nature à placer le gouvernement américain dans l’obligation de fermer à partir de mardi matin sans un accord in extremis, les marchés ont trouvé matière à décrocher dans une proportion trop modeste pour ne pas évoquer une conviction que les tensions actuelles sont temporaires et vouées à une issue favorable imminente.
Le CAC 40 décroche sans ambiguïté de la zone de soutien qui prévalait à 4170 pour venir tester la base de son canal ascendant de court terme à 4125, et finir la séance sur un chandelier mitigé.
Pour leur part, les indices américains moins affectés par la situation italienne que par leur problème budgétaire dans l’impasse confirme le mouvement à la baisse.le Dow Jones cède -0,83% à 15.132, le Nasdaq 0,27 % seulement à 3771, et le S&P 500 teste une zone de soutien entre 1680 et 1687, en clôturant sur un repli de -0,60 % à 1682 points.
Il faudra attendre mercredi pour connaître le résultat de la question de confiance posée par Enrico Letta et savoir si son actuel gouvernement peut se maintenir, et une date indéterminée quant à la solution du problème budgétaire américain, auquel viendra se greffer d’ici le 17 octobre la nécessité de libérer est autorisée l’augmentation du plafond de la dette faute de quoi les États-Unis pourraient subir une nouvelle dégradation de leurs notes, est entré dans une situation impensable de défauts excessivement négatives pour l’équilibre du système monétaire mondial.
Il est évident qu’une issue défavorable à ces problèmes ne peut que brider les marchés, mais la modération de la baisse répond sans doute à l’anticipation d’une issue favorable et d’une reprise technique corrélée qui limite de fait les velléités potentielles des vendeurs.
Le support des 4125 pourrait être une occasion intéressante d’acheter, mais à condition d’éviter une sur-exposition sachant que le seuil des 4170 se sera converti en résistance en l’absence de visibilité. Un blocage prolongé de la situation ne manquera pas de pousser les marchés vers des supports importants inférieurs plus attrayants encore, et de différer le chiffre tant attendu du chômage vendredi, faute de personnel au Bureau des Statistiques de l’Emploi.
La situation économique et les résultats attendus pour le troisième trimestre, moins lourdement révisés en baisse au cours du trimestre que par le passé, ne justifient pas a priori de correction importante, bien au contraire. Avec recul une opportunité d’achat est en bonne voie pour se présenter…