Reprise technique semée d’hésitations

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A 23h20 :
Les commandes de biens durables sont au dessus des attentes en juillet aux Etats-Unis, de 4 % au lieu de 2 %, et de 0,7 % au lieu des -0,5% hors transports. Bien que ce chiffre soit aisément volatil d’un mois à l’autre, la cause du retour en récession ne semble pas tout à fait acquise, et cela constitue plutôt une bonne nouvelle.
Malgré la dégradation de la note japonaise par Moody’s la forte reprise du marché américain la veille sort le Cac 40 de sa torpeur, et l’amène à franchir enfin en clôture le seuil des 3100 ponts, sur un chandelier dont l’aspect un peu mitigé reflète une fois encore un manque de conviction assez légitime.
Le Dow Jones progresse de 1,29 % à 11 320, mais le Nasdaq ne gagne que 0,88 % à 2468, tandis que le S&P 500, au terme d’une séance un peu chaotique, nous offre une clôture au-dessus d’un seuil clé à 1170, qui le met sur la voie des 1220 points.
Il faut dire que l’Europe inflige au reste du monde un sérieux problème d’incohérence. Des états membres divisés à l’endroit de l’aide à la Grèce, une Allemagne opposée à la financer quand sa récession de plus en plus intenable ne peut que la plonger dans un cercle vicieux, n’inspirent guère confiance. Pas plus d’ailleurs que les mesures d’austérité dont tout le monde semble se féliciter en France, en pleine insuffisance de croissance. Vouloir concilier sans la moindre tolérance la réduction des déficits avec une croissance trop faible pour maintenir l’emploi à un niveau satisfaisant risque de mener à de réelles difficultés économiques, et il est un peu singulier de constater que les mauvais chiffres économiques anglais ne servent pas d’exemple à l’ineptie d’une politique d’austérité qui tient plus d’un fanatisme vertueux que du bon sens.
Il est hélas difficile de s’élever contre la pensée universelle, mais si une lueur d’espoir existe pour redresser un marché très survendu, elle ne peut venir que de Ben Bernanke vendredi à Jackson Hole, et peut-être aussi, finalement, d’un Barak Obama qui outre-Atlantique semble chercher à relancer la croissance et l’emploi pendant qu’en France le gouvernement s’évertue à plonger le pays dans une austérité jugée idéale pour restaurer la confiance…
Nous ne cesserons de dire que les déficits ont pour cause un excès de dépenses improductives et par-dessus tout une croissance insuffisante pour générer les recettes adéquates, et plus vite cette évidence occupera l’énergie et l’imagination des plus brillants cerveaux, moins la sortie sera douloureuse.
Pour l’heure, la méthode Coué est visiblement à l’honneur, et même si nous n’y croyons pas, espérons qu’elle saura nous donner tort…

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 24 avril 2024 Performance Indicateurs
8091,86 (-0,17%)€ à 1 mois :  -1,07% Volume moyen 20 jours : 3,5 M
à 4 mois : 6,51% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 18,71% Supports : 8040 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 8,86%

Consensus »


2 comments

  1. wambergue   •  

    le cac terminant l’année à 3500 ; hypothèse résolument très optimiste , mais
    peut-t-on y croire, avec notre plan d’austérité et une europe désunie surtout
    par les réticences germaniques,bref une carence manifeste de véritable solidarité !
    pourtant la france doit s’inspirer du modèle économique allemand ,toujours très
    performant à l’export

    • Olivier Anger   •     Author

      3500 en fin d’année; je dirais soit moins (peut-être beaucoup moins), soit plus (de l’ordre de 3800 ou plus) en fonction de « l’ambiance », et parce que le marché n’est pas cher s’il évite la récession.

      L’ambiance, c’est la confiance en l’avenir plus ou moins convaincante que les politiques (et autorités monétaires) sauront, ou ne sauront pas, restaurer.

      Mais pour le moment le discours faisant croire que la confiance reviendra parce qu’on va tous se « serrer la ceinture » est un leurre, et tant que cette forme de pensée obsessionnelle ne change pas, on risque en effet de ne pas revoir 3500 points. La politique anglaise, loin de faire ses preuves, est en train de nous montrer l’étendue de son absurdité. Vertu et plaisir de l’abstinence ne sont pas gage de santé…

      Le modèle Allemand c’est très bien, mais un excédent commercial se fait nécessairement au détriment du déficit d’un autre.
      A ce titre le modèle allemand ne peut pas s’imposer à tous. Idéalement le commerce entre nations, balance des capitaux comprise, devrait être à l’équilibre.

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