Le crack des dernières semaines trouve son origine, comme en 2008, dans la défiance à l’égard du système financier, et dans la crainte de voir les banques subir de lourdes pertes sur les dettes souveraines, et de les voir recourir à des augmentations de capital.
Certes la proie est tentante pour les états de chercher à taxer tout ce qui touche de près ou de loin à la finance, et de contraindre les banques à assumer de lourdes pertes, mais le calcul a une limite dans la mesure où les banques sont le pilier indispensable de la croissance et du financement de l’économie.
Il est rassurant de constater que le Crédit Agricole a subi des pertes de 10 %, très inférieures aux attentes en dépit de nouvelles provisions sur la dette grecque, et il y a lieu de penser, dans son sillage, que la correction a été excessive, parce que les banques se sont refait une santé avec des taux très bas depuis 2008.
Le chandelier du jour n’est pas très engageant, mais un socle semble se former pour acheter à très bon compte sur une base de 20 EUR, et en cas de franchissement des 23 EUR, viser un retour progressif 25,20 EUR, et au mieux vers un seuil clé que nous ne pensions jamais voir enfoncé à 28,5 ou 29 EUR. Passer en deçà de 19 EUR serait une invitation à lâcher prise, mais une telle issue nous paraît improbable.