Les 119.000 créations d’emplois privés crées en avril selon l’enquête ADP au lieu des 177.000 attendues jettent une ombre sur le bon chiffre de l’ISM manufacturier publié la veille, qui avait fait grimper le marché américain la veille, tandis que l’Europe s’enfonce sans surprise vers plus de récession et plus de chômage à l’aune d’une activité industrielle en contraction dans tous les pays de la zone en dehors de l’Autriche.
Malgré la reprise d’activité en Chine, le Cac 40 avait peu de motif s’envoler au delà de 3290 points, et l’indice reste cantonné dans son bandeau entre 3180 et 3290, en formant un chandelier de séance plutôt mitigé.
En attendant les chiffres de l’ISM manufacturier probablement robustes jeudi après-midi, la réunion de la BCE en Espagne avec des précisions sur les propos de Mario Draghi pour un retour en arrière par rapport aux politiques d’ultra austérité, et surtout le verdict des chiffres du chômage américain vendredi pour le mois d’avril, le Dow Jones reflue de -0,08 % à 13268, le Nasdaq technologique sur-performe de 0,31 % à 3060, et le S&P 500 revient sur la zone des 1400, en repli modérés de – 0,25 % et très au-dessus du soutien majeur crucial à respecter entre 1360 et 1370 points.
Nous le commentions il y a une dizaine de jour, la meilleure nouvelle, c’est paradoxalement la faiblesse des indicateurs allemands qui continuent de se dégrader. C’est la promesse d’une inflexion  en faveur de la croissance et la preuve de l’échec radical des politiques d’austérité mises en place en Europe en l’absence d’une politique qui devrait au moins en compensation chercher à provoquer une dévaluation de l’euro.
Si ces attentes politiques se précisent, le marché évitera de rechuter lourdement dans l’anticipation d’une politique plus accommodante de la part de la BCE, et, espérons le, d’une baisse des taux d’ici à trois mois en Europe. A défaut, et si l’Allemagne devait s’obstiner dans ses positions, la situation européenne pourrait à nouveau s’empirer et enclencher un processus assez proche de celui connu l’an passé, qui en fait invitait à suivre le « sell in may ».