Le S&P 500 ayant signé un échec la veille pour confirmer le franchissement de ses plus hauts de mars à 1422, on pouvait anticiper une séance de consolidation négative sur l’ensemble des marchés au terme d’un puissant rallye de plus de 20 % depuis les plus bas du 4 juin à 2927 points sur le Cac 40. Si l’on ajoute l’atonie du commerce extérieur japonais lié à la faiblesse économique en Europe et en Chine, les motifs pour prendre des bénéfices paraissent justifiés, avec un recul du jour contenu par la base du canal ascendant de court terme à 3460 points.
Après avoir longuement tenté de se rattraper sur le support des 3475, le CAC 40 termine sur un chandelier négatif, à la base du canal de tendance, mais sans encore le remettre en cause. L’indice devrait toutefois parvenir à se ressaisir en début de séance dans le sillage des minutes de la dernière réunion de la Fed en fin juillet, qui laissent clairement entrevoir une réelle volonté de prendre de nouvelles mesures accommodantes pour stimuler une économie jugée alors trop anémique, mais qui donne depuis des signes de relative stabilisation sous un biais favorable.
Le Dow Jones finit la séance en repli de -0,23 % à 13173, le Nasdaq progresse de 0,21% à 3074, et le S&P 500 s’écarte à la baisse de ses plus hauts de mars testés la veille à 1422, pour clôturer à 1413, en hausse insignifiante de 0,02%, avec une marge importante au-dessus d’un support qu’on ne reverra peut-être pas à 1370 points.
C’est de la capacité du marché américain et du S&P500 à franchir 1422, et à passer le cap des 1440 que dépendra probablement le retour éventuel du Cac 40 vers la zone des 3600, et peut-être vers 4080 points à plus long terme.
A défaut, et pour le moment, on ne peut exclure l’hypothèse d’un repli un peu plus prononcé vers des supports intéressants à 3410, et en cas de déceptions sur les marchés, vers des niveaux clés à 3350, au pis 3290 points. Nous n’en sommes pas tout à fait là, surtout en raison de l’état d’esprit qui semble animer les membres du Comité de la Réserve Fédérale, mais il convient en revanche de se méfier de la fréquente incapacité européenne à mettre en pratique, et au delà des mots, de vraies décisions…
Une incapacité de l’indice parisien à reconquérir de façon convaincante le seuil des 3475 devrait être interprétée comme un signe de faiblesse, de nature à enclencher une consolidation
liée à un environnement économique qui fluctue en Europe entre l’incertain et l’exécrable…