On pouvait s’y attendre. Le référendum relatif à la sécession de la Crimée de la Russie doit nécessairement s’exercer de façon à prouver au monde, même si cela est illégal, que cette région traditionnellement russe souhaite s’y rattacher à une écrasante majorité. Tant que l’événement n’est pas passé, les marchés européens restent nécessairement soumis à la pression baissière, peu d’acheteurs souhaitant s’engager au préalable, quitte à manquer un rebond en début de semaine si aucun incident particulier ne s’est développé.
Face a des indices américains dont le repli sensible de la veille ne s’est pas intensifié, le CAC 40 forme sur la séance un chandelier en doji qui préserve la clôture au dessus de 4210, et pourrait aisément se transformer en une belle étoile du matin de retournement en cas d’ouverture la semaine prochaine au-dessus du plus haut du jour à 4236 points.
Aux États-Unis, l’inflation des prix à la production en baisse de -0,2 % en février permet aux taux à long terme de se cantonner à la zone des 2,65 %, et les indices, malgré la tension géopolitique, se limitent à des baisses très modérées. Le S&P 500 reste néanmoins en deçà du seuil clé des 1850 sur un recul de -0,29% à 1841, et très au-dessus d’un seuil crucial à 1813 points. Pour sa part, le Dow Jones cède -0,27% à 16.066, et le Nasdaq -0,36% à 4245 points.
A moins que des incidents sérieux n’éclatent sur la scène ukrainienne pendant le week-end, il n’y aurait rien de bien surprenant à voir le marché se ressaisir au terme d’une semaine en forte baisse, qui ramène le RSI à 10 semaines tout près de la zone habituelle de rebond à 46%. En ce cas, on surveillera de près l’abord des 4290, niveau qui de support s’est converti en une importante résistance, soit pour refluer à nouveau, soit pour réintégrer la récente zone de transactions entre 4290 et 4420 points.