Ukraine et Chine, cocktail indigeste pour les marchés

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Rien ne semble s’arranger sur le front diplomatique du côté de l’Ukraine, et la Chine continue d’inquiéter par des statistiques en deçà des attentes, aussi bien au niveau d’une production industrielle en hausse de 8,6 % au lieu 9,5 % espérés qu’au plan des ventes de détail en hausse de 11,8% au lieu de 13,5% attendus. Et ce ne sont pas les bons chiffres américains sur l’emploi et les ventes de détail de février, meilleures que prévues, qui permettent de compenser l’humeur négative des marchés.
Après avoir tenté de se maintenir au-dessus des 4290, le CAC 40 convertit ce support clé en résistance et forme un chandelier de mauvaise facture qui concrétise la formation d’un double sommet de probable fin de hausse temporaire à 4420 points. Sur un plan graphique, l’indice s’ouvre la voie à un test des 4210, et si ce seuil devait être enfoncé dans un accès de grande fébrilité, jusqu’à la zone des 4110 points à mettre en rapport avec 1813 points sur le S&P500.
Pour l’heure, l’indice phare américain émet un signal défavorable en enfonçant les 1850 sur un recul de -1,17 % à 1847, tandis que le Dow Jones cède -1,42 % à 16.108, et le Nasdaq -1,46% à 4260 points.
Il est assez probable que les marchés restent sous pression en attendant le fait accompli d’un référendum en Crimée et une avancée significative de la Russie en Ukraine, laquelle fidèle à sa tradition risque d’accumuler un maximum d’avantages à son avantage pour négocier ensuite dans les meilleures conditions face à un monde occidental armé pour aboyer et imposer des sanctions. Sur un plan géopolitique, il semble de toute façon que la Crimée soit vouée à une partition, laquelle impliquera des tensions jusqu’à trouver une nécessaire apaisement ultérieur.
Une fois encore, cela favorise des moments de fébrilité et l’occasion de revenir vers des niveaux fondamentalement de plus en plus attrayants pour reprendre des positions dans un environnement favorisé par des taux très bas et une inflation peu menaçante.
Un dernier mot enfin pour évoquer le salutaire repli de l’euro après les propos de Mario Draghi à Vienne. Selon lui, la BCE serait finalement prête à intervenir contre une inflation trop longuement en deçà de ses objectifs parce que cela induirait précisément une menace grandissante de déflation. Il était temps…
Que ce soit en Chine, ou même, finalement, en Europe, l’environnement actuel, avec quelques moments de pression salutaire se présente bien pour laisser la place à des politiques stimulantes et éviter de prendre trop au sérieux les remous sporadiques de l’actualité.
Sans précipitation compte tenu d’une configuration graphique sous pression, on envisagera éventuellement quelques achats sur repli vers 4210, et surtout en cas de retour vers la zone des 4110, niveau excessif auquel de belles opportunités se présenteraient.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 25 avril 2024 Performance Indicateurs
8016,65 (-0,93%)€ à 1 mois :  -1,65% Volume moyen 20 jours : 3,8 M
à 4 mois : 5,91% Résistances : 8040 / 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 17,02% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 7,73%

Consensus »


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