Par rapport aux prévisions, les statistiques économiques américaines du jour sont très positives. L’ISM des services retrouve son meilleur niveau depuis six mois à 55,1 au lieu de 53 attendu, et selon l’enquête ADP, les créations d’emplois au mois de septembre dans le privé s’élèveraient à 162000 au lieu des 133000 attendues. Cela est de bon augure pour soutenir la tendance des indices américains, mais de nombreuses entreprises, à raison de 4 contre 1 préviennent de résultats en baisse ces prochains mois, et cela risque de limiter l’ampleur d’éventuels mouvements de hausse,
Dans un contexte européen très incertain, et notamment en France où les mesures fiscales prévues contre le capital font tout pour décourager l’entrepreneuriat et la croissance, le CAC 40 fait une séance dans le vide, qui souligne un pivot important à 3410, et une résistance en haut du canal descendant de court terme à 3450, seuil désormais crucial à déborder pour envisager un retournement potentiel mais non garanti vers 3600 points.
Malgré les bonnes statistiques macro-économiques évoquées plus haut qui devraient présager de surprises plutôt positives au niveau des chiffres de l’emploi vendredi, le Dow Jones ne gagne que 0,09% à 13495, tandis que le Nasdaq progresse de 0,48% à 3135, et le S&P 500 reprend un peu de marge par rapport au support clé des 1440, en gagnant 0,36 % à 1451 points, mais reste bien en deçà d’une résistance récente formée à 1475 points.
A moins d’un événement particulièrement négatif, il semble difficile de voir le CAC 40 descendre en deçà de 3350 points, au pis 3290 points . En revanche, le contexte économique et fiscal peu engageants pour espérer une reprise en Europe risquent de brider les tentatives de hausse à la zone des 3450, avec un espoir éventuel de sortir temporairement par le haut si les chiffres du chômage attendus pour vendredi à 14h30 dépassent allègrement la barre des 130 000 créations d’emplois.
Nous ne serions guère surpris de voir l’économie américaine produire à nouveau des chiffres plutôt engageants, mais cela n’impliquera pas nécessairement une progression spectaculaire, bien au contraire. Si les résultats des entreprises dont les premiers seront publiés mardis prochains avec Alcoa sont nombreux à prévoir un ralentissement et surtout une baisse de leurs marges, une correction pourrait s’enclencher sur le marché américain, et l’on voit mal par quel biais l’Europe pourrait s’en affranchir…