Au lendemain des propos rassurants de Ben Bernanke les perspectives impressionnantes d’IBM, les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage moins nombreuses que prévues mais un peu suspectes compte tenu des distorsion liées au 4 juillet, et l’indicateur de la Fed de Philadelphie en fort rebond finissent par pousser les grand indices américains en territoire record historique.
Le franchissement des 3895 sur le Cac 40 déclenche le signal technique positif que nous évoquions, associé à celui des indices américains. L’indice parisien sort de congestion, et approche d’une traite d’un objectif à 3940 points. L’avantage important du signal est d’enrayer le risque d’une figure en tête épaule à consonance négative puisque la première épaule se situait au maximum vers 3880 points.
Le Dow Jones clôture la séance sur un nouveau record historique absolu à 15.548 en hausse de 0,50 %, le Nasdaq se montre un peu plus hésitant en gagnant 0,04 % à 3611, et le S&P 500 progresse de 0,50 % à 1689, également au-dessus de son ancien record historique absolu.
Jusqu’ici, les résultats des banques américaines ont été très au-dessus des attentes comme on pouvait l’anticiper au regard de la conjoncture monétaire, à l’image de la dernière grande banque, Morgan Stanley, qui publie des résultats en hausse de 42 % par rapport à l’an passé. À l’évidence, le système financier américain a pu se refaire une santé, et de toute façon cela ne manquera pas de constituer un atout important pour quasiment annuler tout risque d’une répétition de la grande crise de 2008.
D’autres entreprises dans d’autres secteurs vont suivre néanmoins, comme Google qui publiait des résultats en hausse mais inférieurs aux attentes, ou Intel, et compte tenu de la conjoncture mondiale bien ralentie , il n’est pas acquis que les chiffres soient aussi enthousiasmants pour les marchés que ce que l’on connaît depuis une semaine.
À ce titre, il serait imprudent dès à présent de trop s’emballer sur des signaux graphiques qui ne manquent pas d’intérêt, mais le fond devrait rester porteur pour les actions avec l’appui de la Fed grâce à laquelle les taux à 10 ans sont revenus dans la région des 2,50 %.
Malgré la sortie haussière du CAC 40, il est probable que le seuil des 3940 soit difficile à déborder à très court terme sans l’appui des indices américains, et dans ces conditions l’idéal serait plutôt un repli de consolidation vers la zone des 3880, a fortiori 3840 pour envisager de reprendre des positions.