Tendance positive, le franchissement des 3880 tend à se confirmer

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Les résultats en deçà des attentes de Google, ou de Microsoft qui fait un plongeon de plus de 10 % sur les ventes très décevantes de ses tablettes n’empêche pas le marché de conserver une tonalité plutôt positive. Il faut dire que de nombreuses sociétés américaines sont en train de publier des résultats en large majorité au-dessus des attentes, et que le contexte international justifie l’entrée d’un flux de 18 milliards de dollars dans des fonds américains, dont 6,5 milliards sur le seul S&P 500.
En l’absence de statistiques, le CAC 40 confirme le franchissement des 3880 par un chandelier de séance positif, après un test réussi des 3900 points. Avec le temps, le graphique met en évidence une tendance ascendante bien installée qui demanderait de casser désormais les 3860 à la base du canal pour évoquer une éventuelle phase de consolidation.
En effet,le Dow Jones termine la semaine au plus haut de la séance, sur une clôture supérieure au précédent record de mai dernier, le Nasdaq subit les déceptions de Google ou Microsoft et des perspectives plus difficiles pour Apple en reculant modérément de 0,64 % à 3588, et le S&P 500 confirme, comme le Dow Jones, le débordement du record précédent établi en mai à 1687 points, en clôturant en hausse de 0,16 % à 1692 points.
Il n’y aura pas de statistiques économiques majeures cette semaine, et les marchés vont continuer de se focaliser sur les résultats des entreprises qui semblent plutôt bien engagés sur la place américaine en dépit d’un contexte économique encore incertain. Cela a l’avantage d’entretenir le doute sur la réalité du ralentissement des achats d’actifs de la part de la Réserve Rédérale, avec une conséquence intéressante sur les taux à 10 ans, qui se détendent depuis une semaine pour revenir au contact des 2,50 %.
Autant dire, qu’il n’y a pas de raison, a priori pour envisager de correction majeure, même si le seuil des 3940 risque de marquer une résistance avant de pouvoir envisager une extension assez probable vers la résistance intermédiaire des 4000, et surtout 4080 points. On peut envisager quelques achats en cas de repli vers 3900 points, et ne considérer une inversion de la tendance qu’en cas de cassure peu probable des 3860 points.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 17 mai 2024 Performance Indicateurs
8167,50 (-0,26%)€ à 1 mois :  2,96% Volume moyen 20 jours : 3,4 M
à 4 mois : 10,55% Résistances : 8260 / 8350 / 8470
à 6 mois : 15,24% Supports : 8140 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 11,82%

Consensus »


4 comments

  1. Eric   •  

    Bonjour Olivier,
    une fois de plus, votre scénario, plutôt positif depuis des mois, se réalise, car prenant objectivement en compte tous les facteurs micro et macro-économiques, et bien sûr l’action des baques centrales. Nous sommes donc presque revenus sur nos plus hauts annuels, et ils devraient être atteints assez rapidement à mon avis.
    Néanmoins (et comme toujours), il y a des voix clairement dissonantes comme Bechade et Delamarche (les habitués du genre), mais aussi J-L Cussac qui s’inquiétait vendredi, sur BFM Business, du message présidentiel prédisant un été calme sur les marchés (que cela cache-t-il?), ou de l’état catastrophique de nos grandes banques françaises, ou encore de rumeurs d’une prochaine attaque sur la dette française… D’autre encore parlent d’une résurgence annoncée de la crise de la dette européenne, immédiatement après l’élection allemande en septembre.
    Bref, les nuages noirs semblent très nombreux aux yeux de certains…
    Que pensez-vous de tout cela?
    Cordialement,
    Eric

    • Olivier Anger   •     Author

      Bonjour Éric,
      Les intervenants dont vous parlez auront forcément raison le jour où un crack se produira, et il y a toujours matière à s’inquiéter de quelque chose, cela n’est pas nouveau.
      Pour le moment, tant que l’inflation et les taux longs ne s’envolent pas, j’ai du mal à concevoir pourquoi un crack de grande ampleur se produirait.
      Il est vrai que pour le moment, le marché affiche un comportement optimiste et légèrement complaisant qui ignore les nuages que vous évoquez.
      De l’autre, je constate que les résultats des entreprises américaines sont nettement au-dessus des attentes, et qu’il ne sert à rien de s’affoler parce que le S&P 500 évolue en territoire record historique, une vingtaine de points à peine au-dessus du record de 2007. Il se trouve que les résultats des entreprises qui le composent sont aujourd’hui près de 50 % supérieurs à ce qu’ils étaient à l’époque, et qu’à base de comparaison identique, le S&P 500 devrait se trouver quelque 600 ou 700 points plus hauts qu’aujourd’hui.
      En ce sens, les révisions à la hausse d’objectifs de l’ordre de 1750 à 1800 points par les grands brokers américains pour la fin de l’année me paraissent extrêmement raisonnables. Même si une nouvelle phase de consolidation devait se développer, je ne crois pas, à moins de l’apparition d’un cygne noir, qu’elle aille bien loin et qu’elle soit durable.
      La prudence aux niveaux actuels exige probablement de ne pas s’investir à fond compte tenu de quelques menaces potentielles, de la mauvaise santé économique qui prévaut en l’Europe et du ralentissement chinois, mais il n’y a pas non plus lieu, à mon avis, de vendre agressivement le marché en l’absence d’éléments négatifs plus tangibles.

      Bien à vous.
      Olivier

  2. Eric   •  

    Merci pour vos précisions, toujours aussi éclairantes. Pour la petite histoire, j’avais vendu mes positions longues, et même shorté le CAC à 3885, pensant qu’on allait encore une fois retracer vers 3790. Mais fort de vos analyses quotidiennes, et de mon sentiment profond, je n’avais que peu de convictions baissières, et j’avais placé un ordre stop à 3890, ce qui m’a épargné une belle frayeur jeudi! J’ai d’ailleurs racheté sans hésiter vendredi matin vers 3900 points.
    En conclusion, on ne change pas le scénario moyen-long terme prévalent jusque là, tout en envisageant une énième phase de panique, qui devrait, à nouveau, rester relativement limitée.
    Bien à vous.
    Cordialement,
    Eric

    • Olivier Anger   •     Author

      Cela me semble tout à fait synthétiser la situation telle que je peux l’appréhender.
      Pas de surprise ce matin, et là on teste déjà les 3940.
      Et la reco du jour avec Soc Gen est bien partie; çà fait toujours plaisir.

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