A 22h15 : Voilà plusieurs séances que le marché progressait à travers des séances hésitantes dans un volume également peu convaincant. A la veille de l’intervention de Ben Bernanke à Jackson Hole dont les résultats ne seront connus qu’après clôture vendredi, le marché se montre toujours bien hésitant sur des demandes hebdomadaires d’allocations au chômage en légère reprise aux Etats-Unis, mais les demandes permanentes sont en nette baisse de 80.000 à 3.640.000 demandeurs, ce qui est encourageant. Ce chiffre se situe en effet au meilleur niveau depuis août 2008, mais cette fois sur une pente favorable.
Depuis quelques jours, les chiffres macroéconomiques américains, à l’exception de la Fed de Philadelphie, n’abondent plus dans le sens d’un retour à la récession et c’est tant mieux.
Le Cac 40 sera venu s’appuyer sur le support des 3100 de façon à préserver la reprise technique mais l’enthousiasme n’y est pas au regard d’un chandelier et d’un volume bien mitigés. Surtout le momentum d’un éventuel fond en W sur la seconde branche nous laisse perplexe; la pente est trop douce pour que la figure soit bien convaincante et l’on ne peut exclure dans ces conditions un retour sous 3100 points…
Le marché prenant finalement en compte le fait que Ben Bernanke pourrait ne rien annonçer vendredi, Le Dow Jones cède -1,51 % à 11149, le Nasdaq surperforme à nouveau en repli de -1,95 % à 2419, et le S&P 500 renonce au moins pour le moment au franchissement clé des 1170 sur un repli de -1,56 % à 1159, avec toutefois une marge encore assez confortable au-dessus du seuil critique des 1130 points.
Toutes sortes de rumeurs continuent de circuler en Europe où les divergences prédominent entre les membres à l’endroit de la dette grecque et de son plan de sauvetage, pendant qu’en France absolument tout le monde, media en tête, semble se congratuler sur l’absolution salvatrice des plans d’austérité, puisque grâce à eux, et chacun faisant des efforts, on sera enfin « lavé » de la dette.
Nous compterons donc comme Nicolas Sarkozy en Chine sur des mesures américaine et chinoise pour relancer la croissance et avec elle les marchés, puisqu’à l’évidence ce n’est pas du côté de l’Europe qu’il faut compter en ce sens. Celle-ci s’accommode au contraire à l’avance d’une croissance quasi nulle, et par conséquent d’un chômage en voie d’aggravation, mais peu importe, seul le désendettement et la diminution des déficits comptent !