Alors que l’Europe salue les bons chiffres du chômage américain et se félicite d’un article qui selon Allgemeine Zeitung ferait état d’une étude de modélisation d’injection de 1000 milliards d’euros de liquidités cette année par la BCE, les indices américains approchent la saison des résultats avec circonspection.
En témoigne le nasdaq déjà fébrile la semaine dernière qui se montre volatil et bien nerveux, et cède 2,59% sur la séance, tandis que le Dow Jones lâche 0,96 % à 16.413, et le S&P 500 revient à 1865, en recul de -1,26 %, à l’intérieur d’une zone de transactions à surveiller entre le support des 1850 et un objectif majeur de très long terme que nous situons à 1906 points.
Pour sa part, le Cac 40 termine la séance sur une nouvelle hausse jusqu’à tester le haut de son canal de tendance court ascendant coïncidant avec une résistance clé à 4490 points. Compte tenu de la forte chute des indices américains, l’indice a peu de chances de se maintenir à de tels niveaux pour ouvrir la semaine, et un retour vers 4460, voire 4420 pourrait en résulter.
Si l’Europe s’achemine vers un assouplissement quantitatif, il va de soi, le passé l’a démontré sur les indices américains et japonais, une correction de grande amplitude a peu de chances de se matérialiser, mais on peut aussi s’interroger si cette perspective engageante serait suffisante pour permettre aux indices d’évoluer de façon à peu près latérale ou haussière à contre-courant d’une correction éventuelle plus appuyée sur les indices américains.
Il n’y a pas toujours lieu de prendre trop au sérieux les mouvements du vendredi, et un rebond technique pourrait fort bien s’opérer lundi prochain aux États-Unis, à défaut de quoi un début de correction pourrait s’enclencher dans l’anticipation de résultats jugés insuffisants par rapport à la valorisation actuelle des entreprises.