Que ce soient les tensions en Irak ou les ventes au détail en deçà des attentes en mai aux États-Unis, les marchés n’ont guère matière à entretenir leur momentum haussier, et c’est tant mieux, d’autant que le volume modéré témoigne de prises de bénéfices peu agressives.
Le CAC 40 complète le mouvement de consolidation entamé la veille par une approche du support clé des 4540 et clôture la séance sur un chandelier mitigé, qui traduit de l’hésitation entre les opérateurs.
Les indices américains amorcent de leur côté un mouvement de consolidation plus significatif. Après avoir calé vers 1950, le S&P 500 reflue de -0,71 % à 1930, le Dow Jones cède -0,65% à 16.734, et le Nasdaq généralement plus nerveux que ses homologues cède -0,79% à 4297 points.
Les ventes au détail publiées aux États-Unis à un rythme deux fois moindre que celui attendu n’a rien de bien alarmant dans la mesure où les chiffres d’avril ont été révisés fortement en hausse, et il en faudra plus pour enclencher une forte consolidation. En revanche, l’état sur-acheté des marchés ne peut que renforcer les résistances établies par les récents plus hauts. Il serait d’ailleurs plus salutaire que le S&P 500 ne franchisse pas trop rapidement les 1950, de façon à éviter la création prématurée d’une bulle, et c’est avec sérénité et presque soulagement qu’on peut accueillir un accès de faiblesse permettant quelques achats vers 4540, a fortiori en cas de retour vers la zone des 4500 points.