Certains diront que Ben Bernanke récidive. D’autres que plus que nul autre, il aura tout fait pour enrayer le choc déflationniste et éviter depuis 2008 une catastrophe.
Estimant que le marché de l’emploi ne s’améliore pas assez vite, le président de la Fed se sera montré très réservé sur une inflexion de la politique monétaire, envoyant le marché sur des plus hauts historiques avant de laisser entrevoir, « en fonction de la qualité des fondamentaux économiques à venir », un coup de frein éventuel dans le rythme d’achat des obligations du Trésor.
Alors que les prix de l’immobilier américain continuent de progresser et d’afficher une hausse de 11 % depuis un an, il n’en fallait pas moins pour que les taux à 10 ans se tendent et dépassent le seuil des 2 %, à 2,04 % et suscitent un renversement à la baisse des indices américains.
Le CAC 40 approchant de moins de 1 % la zone critique des 4080, ce renversement négatif provoquera à l’ouverture une baisse modérée et un nouveau test de la zone des 4000, peut-être des 3980, à la base du canal ascendant de court terme, dont la rupture serait un signal de consolidation plus marquée.
Le Dow Jones cède -0,52 % à 15.307, mais le Nasdaq perd 1,12 % à 3463, et le S&P 500 0,85 % à 1655 pour revenir non loin du seuil dont nous anticipions une résistance importante à 1650 point.
il n’y a probablement pas matière à s’inquiéter outre mesure des propos de Ben Bernanke et d’un resserrement de la Fed qui dépendrait d’une économie en forte reprise tant que l’inflation reste très contenue et même insuffisante vers 1,2%.
Il n’empêche, le CAC 40 approche de l’objectif majeur que nous situons à 4080 sur un RSI à 10 semaines en zone de sur achat, et cela devrait inciter à envisager de préférence des achats sur repli vers 3980, ou peut-être un peu en deçà, et surtout de saisir quelques bénéfices à l’abord des 4080, quitte à devoir changer de fusil d’épaule au-delà de 4100 points.