Chronique d’une déception annoncée

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La Banque Centrale Européenne n’a rien annoncé de très nouveau, renvoyant la responsabilité sur les états de demander officiellement une assistance financière de la part du FESF, et la déception que l’on pouvait redouter est au rendez-vous, sans que l’on puisse parler de surprise. L’attente se tourne donc vers les statistiques du chômage américain vendredi à 14h30, mais on peut sans doute anticiper qu’elles seront trop anémiques avec 100 000 créations d’emplois attendus pour être enthousiasmantes, et suffisamment soutenues pour douter un peu de l’intervention massive unilatérale de la Fed à partir de septembre.
Le CAC 40 signe avec un fort volume de validation la déception liée au discours de Mario Draghi en cassant sans ambiguïté les 3290 points à la base du canal ascendant de court terme qu’il était parvenu à réintégrer la semaine dernière sur les propos du patron de la BCE.
Les indices américains réagissent négativement mais dans des proportions plus modérées à l’impotence européenne persistante. Le Dow Jones cède -0,71% à 12879, le Nasdaq -0,36 % à 2910, et le S&P 500 casse à nouveau le seuil clé des 1370 en lâchant 0,74% à 1365 points.
Entre les gouvernements espagnol et italien qui réitèrent leur volonté de ne solliciter aucune aide, et une Banque Centrale Européenne en retrait, on peut s’interroger jusqu’où les taux d’intérêt des pays du Sud de l’Europe devront grimper pour assister à une intervention non sollicitée de la Banque Centrale dans son rôle d’harmonisation des taux et du marché.
Il est inconcevable que l’Allemagne puisse financer ses déficits à coups de taux négatifs pendant que le sud de l’Europe en proie aux pires difficultés et sous le joug d’une politique d’austérité contre-productive se voit obligée de le faire à un coût plus du triple de l’inflation, qui tôt ou tard sera le lot à partager d’une Europe qui se refuse à éclater.
À moins d’une surprise particulière au niveau du chômage de juillet aux États-Unis, les marchés risquent de rester maussades, peut-être jusqu’à approcher à la fin du mois la réunion de Jackson Hole où l’on sait que les Américains risquent de tout faire sur le plan monétaire pour enrayer le risque déflationniste lié au climat de récession.
Dans l’immédiat on surveillera si le CAC 40 est capable de se ressaisir sur une base de 3200 points, ou s’il est préférable d’attendre un retour vers 3155, mais surtout, dans une optique de court terme, et à moins d’un chômage américain très encourageant, il devrait être judicieux à court terme de profiter de tout retour vers 3290 pour envisager à nouveau des allégements…

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 6 mai 2024 Performance Indicateurs
7996,64 (+0,49%)€ à 1 mois :  -1,92% Volume moyen 20 jours : 1,9 M
à 4 mois : 6,12% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 16,13% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 7,97%

Consensus »


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