De la désillusion à l’euphorie

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Du jour au lendemain, les investisseurs ont littéralement inversé leur humeur, d’une part parce que le chef du gouvernement espagnol qui prétendait la veille ne pas avoir besoin d’aide financière se montre soudainement ouvert aux offres de soutien de Mario Draghi, et de l’autre parce que le chiffre économique le plus important du mois avec le chômage mensuel américain ressort assez nettement au-dessus des attentes avec 160 000 créations d’emplois là où les experts n’en attendaient que 100 000.
De plus, le taux chômage ressort à 8,3 % en hausse de 0,1 % et cela est presque une statistique idyllique dans la mesure où les créations d’emplois étayent un ISM des services un peu meilleur que prévu, mais la dynamique reste insuffisante pour satisfaire Ben Bernanke et doucher les espoirs de nouvelles stimulations monétaires en septembre.
Au niveau du CAC 40, le mouvement très négatif observé la veille sur le discours de la BCE se voit invalidé par la réintégration immédiate du canal de tendance ascendant de court terme, au-dessus de 3290 points, et malgré un volume un peu inférieur à celui de la veille, le leadership des valeurs financières est plutôt de bon augure pour ouvrir la voie vers un test très crucial de la zone des 3410, que vous êtes invité à observer sur le graphique à long terme.
Aux États-Unis, les bons chiffres du chômage poussent les indices à la hausse, d’autant que l’envolée en Europe semble témoigner d’un regain d’appétit pour le risque, accompagné du franchissement symptomatique des 1,2350 USD par l’euro. Le Dow Jones finit la séance en hausse de 1,69 % à 13096, le Nasdaq de 2 % à 2968, et le S&P 500 de 1,90 % à 1391, non loin de ses records annuels situés à 1422 et très au-dessus du seuil crucial des 1370 points.
Sur un plan technique il convient de prendre acte de l’humeur très positive du marché sans que l’on puisse pour autant lui accorder un crédit démesuré, du moins jusqu’à voir le franchissement non garanti des 3410 points.
En revanche, tout repli non garanti vers la zone des 3290, et peut-être même vers un seuil clé de Fibonacci à 3330 risque de constituer une opportunité de reprendre avec précaution quelques positions. La saison est en effet propice à des mouvements erratiques de belle envergure, et il reste impossible à ce jour de céder à l’euphorie la plus complète dans un environnement économique dont on voit mal de quelle manière il pourrait franchement s’améliorer sans de profonds changements politiques en faveur de la croissance.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 17 mai 2024 Performance Indicateurs
8167,50 (-0,26%)€ à 1 mois :  2,96% Volume moyen 20 jours : 3,4 M
à 4 mois : 10,55% Résistances : 8260 / 8350 / 8470
à 6 mois : 15,24% Supports : 8140 / 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 11,82%

Consensus »


2 comments

  1. Decau   •  

    On peut donc résumer la séance de Jeudi en deux mots ; mauvaise interprétation.

    J’avais bien compris les propos de M.Draghi, comment pouvait-il balancer un bombe nucléaire en plein mois d’Août !, bizarre, bizarre, ces « investisseurs ».

    Bizarre, les derniers propos des gouvernement espagnol et italien, ils donnent la désagréable impression d’être surpris et ils demandes (eux-même) des précisions à Mr Draghi, un comble !

    Tout ça ressemble à une mauvaise pièce de théatre, joué par des amateurs, pour nous cacher les véritables intentions.

    La morale de cette farce à été écrite par William Shakespeare ;
    « Ne soyez ni un emprunteur, ni un prêteur ; Car souvent on perd le prêt et l’ami, Et l’emprunt… »

    En ces temps troublés, mieux vaut éviter les emprunts, les livrets règlementés,…ne pas se retrouver dans un des camps, les actions sont une bonne alternative, l’immobiler (pour son usage personnel, le locatif revient à prêter)

    L’or ou l’argent ; ce n’est pas un placement, c’est une assurance, une assurance contre la mauvaise gestion des gouvernements.

    L’once d’argent par exemple, a valu entre 4 et 6 $ de 1975 à 2003 (hormis un accident en 1979/1980)
    La flambée de l’or et de l’argent à commencée en 2003, et à décollée en 2005,…..année de l’assouplissement du traité de Maastricht, difficilement respecté depuis 2003 (M.Monti le sait trop bien).
    La piéce française de 5 Francs ‘Semeuse’ n’avait pas grande valeur avec ses 10grs d’argent avant 2003, ces 5 Francs valent aujourd’hui plus de 7 Euros !

    Dans le pire scénario, nous ne sommes pas à l’abri d’une démonétisation de l’Euro, histoire de repartir sur des nouvelles bases, sûrement sans la Grèce, avec au passage, une dévaluation des pays faibles, mais compensé par une surévaluation des pays fort, la monnaie devant rester la même pour le reste du monde.
    Histoire de repartir pour 15 ans, le problème est bien celui là, écrit dans le traité de Masstricht, ……3 des 4 critères n’ont pas été respectés, un seul l’a été par la force des choses,….dévaluation exclue !, c’est bien un traité pour rien, un des 4 critères, obligé de respecter, cause de la crise actuelle.
    C’est bien la preuve qu’on ne peut pas faire l’Europe par la monnaie.

  2. Decau   •  

    Un autre gros problème se profile, de nombreux dégâts collatéraux se profilent sur les pays d’Afrique du nord, la crise européenne se conjuguant avec la hausse des prix des matières premières agricole.

    Juste avant la crise, l’Espagne a régularisée plus de 750.000 travailleurs marocains, aujourd’hui, il n’y a plus de travail pour ces gents employés principalement dans le secteur du batiment, beaucoup, en fin de droit, sont rentrés chez eux.
    Le Maroc fait parti des pays, comme la Tunisie, qui, en dehors du tourisme, exporte de la main d’oeuvre pour équilibrer sa balance commerciale
    Le Maroc a reçu une aide d’urgence du FMI, un ministre du gouvernement Hollande est allé au Maroc pour faciliter l’optention de visa français.
    C.Lagarde va se rendre en urgence en Egypte pour « le financement d’un programme de croissance », on va résumer par,…don d’une aide d’urgence.

    Il y a eu une mauvaise interprètation de ce que l’on a appelé « printemps arabe », un évènement que l’on aurait dû appeler ; émeute de la faim !

    A suivre….

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