Les marchés restent focalisés sur la situation géopolitique à l’égard de la Syrie, mais le comportement du jour associé à des indices américains en légère reprise après deux séances de recul assez modéré semblent indiquer dès à présent une intégration à peu près suffisante de la situation.
Le Cac 40 termine la séance sur un chandelier d’une facture un peu plus favorable que celui de la veille, sous la forme d’un Doji clôturant précisément sur le seuil clé des 3960 points. Grâce à cette configuration, il devient sans doute plus confortable d’envisager les niveaux actuels comme une possibilité d’achat surgie de l’augmentation de la prime de risque liée à une affaire syrienne sans doute trop complexe pour envisager une profonde déstabilisation régionale.
Les marchés américains ont déjà tendance à se stabiliser et devraient entraîner dans leur sillage le CAC 40 dès jeudi, à un degré sans doute limité aux 4010 tant que l’incertitude persistera.
Le Dow Jones progresse de 0,33 % à 14.825, le Nasdaq récupère 0,40% à 3598, et le S&P 500 continue d’éviter le test d’un support clé à 1625, en progressant modestement de 0,28% à 1635 points.
Les facteurs classiques liés à toute tension au Moyen-Orient que sont la hausse rapide des cours du brut et de l’once d’or qui atteint une résistance majeure vers 1420 dollars continueront de se manifester tant qu’aucune action ne sera engagée, et cela devrait apparemment s’étendre au moins jusqu’en fin de la semaine. A condition que ces facteurs soient rapidement évacués, la situation des marchés devrait revenir par la suite sans grande difficulté à ce qu’elle était il y a seulement quelques jours.
En revanche, une prolongation de l’incertitude bridera le CAC 40 en deçà des 4010 pendant encore quelque temps, sans pour autant devoir anticiper une consolidation majeure dans la mesure ou des cours du brut durablement chers devraient avoir induire une reprise plus molle, au point de différer les réductions des injections de liquidités de la part de la Fed. Celle-ci aura d’ailleurs noté ce jour des statistiques plus mitigées à l’égard de l’immobilier. Les promesses de ventes recul de -1,3 % en juillet au lieu d’une progression espérée de 0,2 %, et surtout les demandes de financements hypothécaires en recul de 2,5 % traduisent l’effet de la hausse des taux longs, et cela devrait l’encourager à temporiser, surtout si le PIB révisé du second trimestre publié à 14h30 jeudi ne dépasse pas des attentes situées à 2,2%.
Il n’est pas totalement acquis que le marché ait trouvé un point bas à cause d’une situation géopolitique exogène compliquée, mais il devient sans doute judicieux, avec l’approche de seuils majeurs à 3880 ou 3920 points de profiter de la faiblesse actuelle pour reprendre des positions à des cours devenus plus accessibles que nous aurons probablement l’occasion de commenter jeudi chez BFM Business entre 17 et 18 hres.