Il est difficile de trouver autre chose que l’effet psychologique de vacances ensoleillées pour expliquer le contraste saisissant entre le regain d’optimisme des industriels français et une perturbante révision à la baisse de -4 à -6% des prévisions d’investissements pour le second semestre, en cohérence malheureusement logique avec un climat fiscal français dissuasif.
Par bonheur, les indices ne sont que marginalement liés à l’économie hexagonale, et le Cac 40 en profite pour confirmer l’amorce d’un rebond modeste mais légitime dans la foulée d’indices américains bien orientés. Alors que la perspective d’une intervention sur la Syrie prend une tournure apparemment plus limitée, les marchés reviennent à un peu plus de normalité, et la révision de 1,7% à 2,5 % de la croissance américaine au second trimestre au lieu des 2,4% attendus relance les indices américains, sans pour autant pousser les taux longs à la hausse. Mieux, ceux-ci refluent de 2,80 à 2,75 % et cela tend à démontrer une sérénité de bon aloi dans l’attente d’une réduction des injections de liquidité par la Fed, peut-être dès septembre.
L’indice parisien prolonge le bon chandelier de séance de la veille par une séance également de bonne facture, de nature à pousser l’indice vers le support converti en résistance à 4010 points. Tant que la situation n’est pas éclaircie, et à la veille d’un long week-end pour les États-Unis, il sera probablement difficile de franchir directement ce seuil pour à nouveau envisager le retour vers la zone clé des 4080 points.
Le Dow Jones réagit favorablement à la bonne tenue de l’économie et progresse de 0,11% à 14841, le nasdaq gagne 0,74% à 3620,et le S&P 500 préserve le soutien clé des 1625 avec un gain un peu étriqué de 0,19 % à 1638, sans parvenir à retrouver un seuil intermédiaire important à 1655 points.
Dans un environnement qui devrait rester incertain ces prochains jours, il paraît judicieux de prendre acte de l’amorce de rebond au-dessus de 3920 pour envisager quelques achats, et dans une optique de court terme d’alléger en partie vers 4010, a fortiori en cas de retour moins probable à courte échéance vers la zone des 4080 points.