Les mécanismes d’une évolution paradoxale les marchés ont de bonnes raisons pour s’auto-entretenir. Le marché envisageait pour le mois de septembre aux États-Unis la création de 180 000 emplois. Le résultat à 146 000 paraît plutôt décevant en dépit d’un taux de chômage global qui reflue de 7,3 % à 7,2 % au regard des demandes d’emplois. Et le résultat ne s’est pas fait attendre, puisqu’il plaide largement en faveur d’une poursuite, au moins pour de nombreux mois, de la politique d’injections monétaires au rythme actuel de 85 mds de dollars par mois par la Réserve Fédérale. Du coup, les taux à 10 ans refluent à 2,52 % et retrouvent des niveaux que l’on n’avait pas vus depuis juillet, et les flux continuent de s’orienter par défaut vers des marchés actions qui justifient dans ces circonstances des ratio de capitalisation des bénéfices de plus en plus élevés par rapport à la moyenne historique.
Nous envisagions depuis quelques mois un objectif de 4300 sur le CAC 40. C’est chose faite en séance, et rien ne semble devoir empêcher l’indice de poursuivre à la hausse, avec à la clé une intéressante pénétration du RSI à 10 semaines en territoire suracheté au-dessus des 70 %. Un regard en arrière jusqu’en 2005 pour retrouver pareille situation montre que l’indice avait alors initié une nouvelle phase de hausse qui allait le conduire jusqu’au sommet de 2007 au-delà de 6000 points. Le chandelier de séance est plutôt positif, et la voie semble s’ouvrir vers le haut du canal ascendant de long terme, sur une projection que l’on peut situer entre 4420 et 4440 points.
Malgré quelques hésitations, le Dow Jones reprend 0,49 % à 15 468, le Nasdaq 0,25 % seulement en raison d’un indicateur de croissance un peu décevant ce jour, et le S&P 500 poursuit son chemin vers l’objectif des 1800 en gagnant 0,59% à 1755 points.
Certes, les marchés sont en train d’entrer dans une phase de constitution de bulle et de sur-achat, mais la perspective d’une période prolongée de taux extrêmement bas, tant qu’elle perdurera sans que l’on perçoive d’authentique signe de récession contraindra à l’achat mécanique des actions.
Dans cette optique, les accès de faiblesse éventuelle vers la zone des 4265, a fortiori 4230 sont probablement devenus des occasions d’accumuler quelques positions. La nouvelle poussée de l’euro à 1,38 dollars n’est pas pour autant favorable à la compétitivité des entreprises européennes, et cela pourrait quelque peu ralentir le rythme de la hausse.
CAC (PXI) | ||
Principaux indicateurs | ||
Cours au Le 6 mai 2024 | Performance | Indicateurs |
7996,64 (+0,49%)€ | à 1 mois : -1,92% | Volume moyen 20 jours : 1,9 M |
à 4 mois : 6,12% | Résistances : 8140 / 8230 / 8470 | |
à 6 mois : 16,13% | Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215 | |
à 1 an : 7,97% |
Consensus »